Les jeunes insérés dans le cadre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) étaient prioritaires dans les opérations de placement classique au sein du monde du travail en 2019, a affirmé, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Intervenant, samedi à Alger, lors d’une rencontre des directeurs de wilaya de l’emploi, Mourad Zemali a précisé que « les jeunes insérés dans le cadre du DAIP seront prioritaires dans les opérations de placement classique au sein du monde du travail en 2019″.
Le ministre a souligné que sur un total de 407.038 bénéficiaires de ce dispositif, 100.000 n’ont pas encore bouclé une année depuis leur insertion ».
Selon le ministre, la principale problématique qui se pose quant à la situation de ces jeunes était liée au fait que « 72 % d’entre eux relèvent du secteur administratif », ce qui prolonge la durée de leur insertion, vu les conditions requises pour ce faire, indiquant que « tous les efforts sont consentis en vue de leur trouver les solutions adéquates ».
Abordant le bilan du dispositif, M. Zemali a déclaré que plus de 2 millions de jeunes en ont bénéficié, dont 1,7 million insérés à titre permanent dans les différents modes disponibles au sein du marché de l’emploi, ajoutant que le montant total alloué à la mise en œuvre de ce dispositif depuis sa création en 2008 s’élève à 735 milliards de DA.
Durant les 9 premiers mois de 2018, 37.920 jeunes demandeurs d’emploi ont été insérés pour la première fois, a fait savoir le ministre, précisant que 75 % des opérations d’insertion dans ce dispositif ont été enregistrées dans le secteur économique.
Emploi au sud : des mesures exceptionnelles ont été prises
Concernant l’emploi au sud du pays, le ministre a indiqué que « des mesures exceptionnelles ont été prises » en faveur des communes frontalières qui souffrent d’un grand manque d’opportunités d’emploi notamment en raison de la faiblesse du tissu économique dans ces zones.
En concertation avec les autorités locales, un programme spécial a été adopté portant sur l’insertion de 14.048 demandeurs d’emploi dans les différents services administratifs des communes, dans le cadre de l’amélioration de ses performances en faveur des citoyens, en attendant la finalisation de l’opération, avant fin 2018.
L’ANEM a procédé au placement de 269.993 demandeurs d’emploi en 2018
M. Zemali a indiqué par ailleurs que l’Agence nationale de l’Emploi (ANEM) a procédé au « placement de 269.993 demandeurs d’emploi dans le cadre du placement classique de janvier à septembre 2018, soit une augmentation de plus de 6 % par rapport à la même période de 2017 », ajoutant que 20.950 primo demandeurs d’emploi ont été recrutés dans le cadre de contrats de travail aidé (CTA).
En dépit des progrès « positifs » enregistrés en matière d’emploi, « plusieurs offres d’emploi n’ont pas encore été satisfaites pour moult raisons », a fait savoir le ministre qui a expliqué que le « taux de satisfaction des offres d’emploi déposées dans le cadre du placement classique est estimé à 73 % seulement ». Il a ajouté dans ce sens que « 9.843 demandeurs d’emploi ont refusé les offres d’emploi dont 83 % sont des hommes et 16 % des universitaires », soutenant que le travail dans le secteur privé et les salaires comptaient parmi les causes récurrentes du refus enregistré au niveau des agences locales de l’emploi ».
Le premier responsable du secteur a mis l’accent sur l’importance de la modernisation de la gestion du marché du travail, ce qui confèrera davantage de transparence et d’équité à la gestion des programmes relatifs aux offres d’emploi et au placement des demandeurs d’emploi en recourant à tous les dispositifs disponibles au niveau de la wilaya en vue de consacrer la justice et l’égalité des chances entre les demandeurs d’emploi, notamment les jeunes.
Le ministre a souligné que les entreprises étrangères en charge de la réalisation de projets au niveau de chaque wilaya doivent contribuer à la formation de la main d’œuvre locale, appelant à assurer un suivi permanent de ces entreprises pour les contraindre à recruter la main d’œuvre locale et veiller à sa formation.