Les bénéficiaires des dispositifs étatiques dans la rue à Béjaïa: « Effacez nos dettes! »

Les bénéficiaires des dispositifs étatiques dans la rue à Béjaïa: « Effacez nos dettes! »

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Les manifestants sont venus des différentes wilayas du pays pour exiger «l’annulation des dettes contractées auprès des banques».

Les bénéficiaires de crédits entrant dans le cadre des dispositifs d’aide à la création d’entreprises au profit des jeunes ont manifesté, hier, à Béjaïa en initiant une opération escargot, à partir de Mellala, sur la Route nationale 12, à l’entrée sud de la ville de Béjaïa. Les manifestants qui ont entrepris de marcher du lieudit Ibourassen jusqu’au barrage de police sis à l’entrée de Béjaïa, sont venus des différentes wilayas du pays pour exiger l’annulation des dettes contractées auprès des banques», arguant le manque d’activités et de plans de charge, à même de leur permettre d’honorer leurs engagements, à l’image de l’effacement de la dette des agriculteurs durant les années précédentes. Les jeunes opérateurs intervenant dans le transport de marchandises, de voyageurs et autres activités ont d’abord garé leurs véhicules à quelques kilomètres de la ville de Béjaïa pour ensuite entamer une marche. Les bénéficiaires des systèmes de création d’entreprises (Cnac et Ansej) ont exigé de rencontrer le wali de Béjaïa pour lui transmettre leurs doléances.

Conséquemment à cette manifestation, la circulation routière a été difficile au niveau des deux entrées de la ville Bir Slem et Iryahen. Arrivée très tôt, la procession des marcheurs a buté sur un cordon sécuritaire qui s’est montré intransigeant, refusant tout accès vers la ville.

Les conditions de travail très difficiles, dont les menaces des banques de saisir les véhicules de ceux parmi eux qui n’arrivent pas à rembourser le crédit, les pénalités de retard de paiement qui ne font qu’aggraver leur situation et l’application réelle de la décision relative à l’exonération des impôts pour les trois premières années d’activité exigée actuellement dont entre autres les arguments avancés par les jeunes investisseurs pour défendre leur cause. Le président de l’ APW, Mehenni Hadadou est allé à la rencontre des manifestants, leur demandant de désigner une délégation de quatre représentants pour rencontrer le chef de l’exécutif. Ce dernier ne peut que transmettre les doléances des manifestants à sa tutelle dont relève toute décision à même de satisfaire les revendications.