Les avocats de l’ex général Benhadid dénoncent la prolongation de la détention préventive de leur client

Les avocats de l’ex général Benhadid dénoncent la prolongation de la détention préventive de leur client

Alors que le général à la retraite Benhadid est toujours derrière les barreaux depuis octobre 2015, ses avocats, maitres Bachir Méchri, Khaled Bourayou et Mustapha Bouchachi (photo), ont animé samedi un point de presse conjoint pour dénoncer la décision du juge d’instruction de refuser d’accorder la liberté provisoire pour leur mandant.

Conséquence de la décision du juge d’instruction : la détention provisoire du général est prolongée encore de quatre mois. Et c’est parce que la liberté provisoire n’est pas accordée à leur client que les avocats ont décidé d’organiser la conférence de presse pour « prendre l’opinion à témoin ».

Maitre Bouchachi, en parlant de détention préventive, a expliqué qu’elle est en principe « motivée par les besoins de l’instruction et non pas par le désir de vengeance contre une personne». Khaled Bourayou abonde un peu dans le même sens que son collègue, expliquant que «lorsque le magistrat renouvelle le mandat de dépôt cela veut dire qu’il est dans une logique d’instruction ; qu’il y a des témoins à convoquer et des auditions à faire… ce qui n’est pas le cas dans l’affaire Benhadid».

Pour maître Mechri, qui déplore le refus de la liberté provisoire pour son client, l’incarcération du général Benhadid obéit à des considérations politiques ». Pour l’avocat, il s’agit, à travers l’affaire de Benhadid de « donner l’exemple ». Et comme arguments à son analyse, il cite la dernière décision du Conseil des ministres qui ordonne aux officiers supérieurs à la retraite de se soumetre à l’obligation de réserve. «Celui qui parle connaîtra le même sort que celui de Hocine Benhadid», souligne maitre Mechri d’un air malicieux.