La corporation des avocats est en pleine ébullition. En cause, le projet de statut présenté la semaine dernière par le garde des sceaux à la commission juridique du parlement. Ce texte à en croire certains avocats du barreau d’Alger « n’est ni plus ni moins qu’une mise sous tutelle de la corporation du ministère de la justice et du parquet », selon maitre Anissa Hadj Arab.
Ce qui a d’ailleurs poussé les avocats du barreau d’Alger à tenter d’organiser une riposte en tenant un rassemblement hier à la salle de conférence de l’université de Bouzaréah.
Les multiples intervenants ont tous convenu dans leurs propos passionnés qu’il s’agit « d’une mise à mort programmée » de la corporation et donc du droit du justiciable. Au moment où le président à pris des engagements politiques pour une plus grande liberté, voilà que ce texte cherche à remettre en cause, même les acquis les plus élémentaires alors qu’il aurait fallu renforcer l’indépendance de la Défense », estime pour sa part maitre Mustapha Bouchechi.
Sur la base de ce constat, une mesure a été prise à l’issue de cette conférence, à savoir une journée de grève mercredi prochain pour l’ensemble des avocats relevant du barreau d’Alger. Cette journée d’action limitée à Alger se veut en fait un message, voire un avertissement pour la chancellerie sommée de revoir sa copie.
Marche du siège du ministère de la justice vers l’APN ou de la chancellerie vers le siège de la présidence, le choix n’est pas encore tranché. En parallèle à cette action, des contacts sont en cours avec les autres barreaux pour une manifestation de dimension nationale. Egalement l’option d’une lettre ouverte au président de la République est retenue.
