Les autorités sévissent contre la “Mafia des plages” à Alger

Les autorités sévissent contre la “Mafia des plages” à Alger

La métropole algéroise semble avoir engagé une guerre contre les opportunistes qui ont usurpé ses plages. De vastes espaces de sable doré, jadis accessibles à tous, sont aujourd’hui la chasse gardée de véritables « imposteurs », faisant payer chaises et parasols à des prix souvent exorbitants. Face à cette nouvelle forme d’expropriation, bon nombre d’estivants sont contraints de se replier sur des rivages rocheux, moins accueillants, mais épargnés par ces nouveaux usurpateurs.

Les plages de la capitale, particulièrement celles de la région de Rouiba, sont le théâtre d’une véritable chasse aux exploitants abusifs de l’espace maritime. Les estivants et familles, auparavant asphyxiés par les coûts excessifs de location et les droits de stationnement, respirent enfin. Ils ont salué cette initiative des autorités et espèrent voir cette opération s’étendre à d’autres zones du littoral algérois.

Les forces de sécurité, appuyées par les autorités locales, intensifient leurs interventions pour déloger ces « racketteurs » du littoral. Sous les directives du Wali d’Alger, l’opération vise à chasser ceux qui se sont auto-proclamés gestionnaires des plages. Ces opportunistes, en plus d’occuper l’espace, ont commercialisé chaises et parasols à des tarifs variés, obligeant ainsi les baigneurs à louer ou à s’éloigner. Un phénomène récurrent chaque été qui a transformé ces lieux de détente en sources d’angoisse.

Pour une extension de l’initiative à l’ensemble des côtes algéroises

L’opération amorcée dans l’est de la capitale, est applaudie par les estivants. Ils aspirent à voir des actions similaires s’étendre, du secteur d’Ain Taya à l’est jusqu’à Zeralda à l’ouest. En effet, la majorité des tensions et altercations enregistrées sur les plages proviennent de ces exploitants illégaux. Malgré les lois stipulant la gratuité d’accès aux plages, les baigneurs se heurtent encore aux pratiques de ces « brigands » du sable, que ce soit pour le parking ou l’accès aux plages elles-mêmes.

Il est à noter que cette problématique d’exploitation illégale s’est amplifiée sur les côtes algériennes. Certains jeunes, attirés par des gains faciles, ont trouvé dans ces activités une source de revenus conséquents, au détriment des citoyens cherchant simplement un peu de fraîcheur en période estivale. Ces derniers, pour échapper aux coûts, s’aventurent souvent sur des plages rocheuses, risquant leur vie et celle de leurs proches dans des zones non surveillées et dangereuses pour la baignade.