Les services de l’ordre public de la sûreté de wilaya de Djelfa ont procédé à la saisie de 137,5 kg de viande blanche impropre à la consommation humaine, lors d’une patrouille de routine autour d’un marché local. L’opération, inscrite dans la lutte contre le commerce anarchique et la protection de la santé publique, a permis d’intercepter un véhicule utilitaire transportant des carcasses de poulet dans des conditions d’hygiène déplorables.
Les volailles étaient exposées sans protection, sans respect de la chaîne de froid, et transportées dans un environnement susceptible de favoriser la prolifération de bactéries dangereuses. Après inspection par les services vétérinaires, la viande a été déclarée impropre à la consommation et orientée vers la filière d’alimentation animale. Le propriétaire, âgé de 45 ans, a été identifié et fera l’objet de poursuites judiciaires.
Viande avariée : un danger réel pour la santé publique
La consommation de viande impropre à la consommation représente un risque sanitaire majeur. Selon les spécialistes, le non-respect des règles de conservation peut entraîner la prolifération d’agents pathogènes tels que la salmonelle ou le campylobacter, responsables de graves intoxications alimentaires.
Ces bactéries peuvent provoquer des symptômes allant des troubles digestifs (diarrhées, vomissements, douleurs abdominales) à des complications plus graves, notamment chez les enfants, les personnes âgées et les individus immunodéprimés. Dans certains cas extrêmes, une intoxication sévère peut entraîner la déshydratation aiguë, une septicémie, voire le décès.
Le transport inapproprié, l’exposition à la chaleur et le contact direct avec des surfaces contaminées multiplient les risques. Les autorités sanitaires insistent donc sur la nécessité pour les commerçants de respecter scrupuleusement la chaîne de froid et les normes d’hygiène.
Appel à la vigilance des consommateurs
Les services de sécurité et de santé appellent les citoyens à redoubler de vigilance lorsqu’ils achètent des produits alimentaires, notamment sur les marchés informels. Ils recommandent d’éviter toute viande dont l’odeur, la couleur ou la texture semblent suspectes, et de privilégier les points de vente contrôlés.
Selon le ministère du Commerce, plusieurs centaines de kilogrammes de viandes avariées sont saisis chaque mois en Algérie, preuve que la lutte contre ces pratiques demeure une priorité pour préserver la santé publique.