La visite de travail et d’inspection du Premier ministre, A. Sellal, ce jeudi, à Oran, visite reportée à maintes reprises, a déjà des effets «collatéraux» et non des moindre sur les autorités locales.
En plus des traditionnels «3×8» pour embellir, faire briller, dépoussiérer, nettoyer tout ce qui se trouve sur le futur passage du cortège, ces derniers jours, c’est sur le plan social que les responsables locaux se sont employés avec célérité et angoisse. Les tensions sociales, sur le logement, l’emploi, l’environnement, ont été à l’origine de bien des regroupements de protestation. D’abord, il y a eu les chômeurs de Bethioua et d’Arzew qui avaient bloqué plusieurs jours durant l’une des entrées de la zone pétrochimique d’Arzew, empêchant quelque 700 travailleurs de rejoindre leurs postes de travail.
C’est ainsi que ces chômeurs se sont vus proposer et promettre pas moins de 500 emplois touchant aux activités de la ZI. Il y a tout juste deux jours, ce sont les agents de l’EPIC Oran-Propreté, qui après une grève de 10 jours, ont vu leurs revendications en partie satisfaites, notamment l’arrêt des sanctions visant les travailleurs et les représentants syndicaux. Il s’agit surtout de refaire travailler au plus vite les agents éboueurs. Aussi, les anciens bénéficiaires du DAIP qui ont travaillé dans les complexes pétrochimiques de la région ont fini par être remerciés et leurs postes attribués à d’autres, recrutés comme permanents. C’est ainsi qu’ils ont choisi de se rassembler devant le siège de Sonatrach AVAL et devant le Centre des conventions d’Oran qui accueillait ce jour-là le P-dg de Sonatrach pour des journées scientifiques et techniques. Les protestataires vont avoir droit à une entrevue et à des propositions concrètes au cas par cas. Il est à signaler que le dispositif sécuritaire a été renforcé pour éviter toute fausse note…
Fayçal M.