La migrante de nationalité camerounaise a été agressée et violée dans le quartier du Coca à la périphérie d’Oran relate El Watan. Deux hommes ont été interpelés, mais six autres sont encore recherchés. La victime, en état de choc, s’est vue refusée l’entrée de plusieurs centres de santé de la ville, et sa plainte non enregistrée par les autorités.
« J’ai dû rester avec la saleté de ces hommes en moi pendant trois jours pour que les prélèvements puissent être faits », s’est exprimée la jeune femme en larmes. Et pour cause, ce n’est qu’après l’intervention et la pression d’associations locales que le CHU d’Oran a accepté de la prendre en charge.
Toutefois Marie, écœurée de la situation, sera finalement assistée par un psychologue déniché par les organisations sociales en moins de 24 heures.
La plainte a finalement été reçue par les autorités
La gendarmerie a finalement cédé et enregistré la plainte de l’intéressée, mais le malaise est palpable autour de cette affaire. Les associations se sont réunies pour trouver une solution à une situation grotesque et malsaine. Ces dernières ont souligné « le droit pour toute personne de porter plainte », tout en critiquant « l’abus de pouvoir de certains représentants des forces de sécurité qui refusent de prendre les plaintes ou qui conseillent aux victimes de ne pas le faire. »
Depuis, la victime a subi d’autres menaces après la diffusion de son témoignage à la télévision. D’autre part, l’un des salariés du CHU d’Oran qui avait milité pour sa prise en charge a été fortement invectivé par sa hiérarchie.