La grogne monte de nouveau dans l’Education sur fond de déclarations et de contre déclaration entre le ministre Baba Ahmed et les syndicats autonomes. Hier l’UNPEF a déposé un préavis de grève pour la journée du 26 janvier.
Le CNAPES, qui a réuni aujourd’hui son Conseil national, doit trancher. A l’heure où nous mettons en ligne la décision n’était pas encore prise.
Face à ce risque de nouvelle escalade l’Union des associations des parents d’élèves décide de prendre les devants et met en garde contre une nouvelle grève. « Cette grève ne sera pas acceptée par les parents d’élèves quelques soient les raions des enseignants » prévient Mme Ratiba Sadali qui en appelle au Premier ministre « pour intervenir en urgence pour sauver l’école algérienne avant qu’il ne soit trop tard ».
Pour notre interlocutrice jointe au téléphone par Algérie1 « les parents d’élèves ne resteront pas les bras croisés cette fois-ci, ils sont résolus à défendre les intérêts de leurs enfants ». Rejetant catégoriquement, les arguments des syndicats qui brandissent la menace de grève , elle soutient que « toute nouvelle grève est inacceptable aussi légitimes soient les revendications des enseignants ».
L’Union des associations des parents d’élèves, tout en affichant cette fermeté , propose de jouer aux bons offices entre le ministère de l’Éducation et les syndicats pour épargner une nouvelle grève dont les seules victimes seront les élèves, notamment ceux des classes d’examens, le brevet et surtout la baccalauréat dont les épreuves ont été avancées cette année d’une semaine en raison de la coupe du monde de football.
Pourquoi une nouvelle grève ? Les syndicats accusent le département de Baba Ahmed d’avoir failli à ses engagements pris lors de l’accord conclu entre les deux parties, à l’issue de la première grève du mois de novembre dernier. Le ministre a rétorqué récemment dans un long communiqué que son département avait répondu positivement aux revendications en rapport avec la médecine de travail, le logement social.
Pour ce qui est de statut particulier, le ministère a expliqué qu’il ne pouvait rouvrir à nouveau le dossier et qu’une période est nécessaire pour son évaluation. Ce n’est pas l’avis des syndicats qui accusent surtout les cadres du ministère d’avoir mal défendu le dossier du statut particulier devant les représentants de la fonction publique.