Une semaine après leur tenue au palais de nations, les assises nationales de la société civile sont violemment critiquées par le FFS dans un communiqué rendu public samedi.
« Après les politiques c’est au tour de la société civile d’être auditionnée par le pouvoir. Pour tenter de diluer l’exigence de changement démocratique et de justice qui s’exprime partout dans le pays, le régime ne lésine ni sur l’argent du contribuable ni sur l’instrumentalisation d’institutions jadis respectables et respectées », dénonce le FFS dans un communiqué.
Dans ce communiqué, le CNES en prend pour son grade « C’est un CNES désormais sans aucune espèce de crédibilité qui a été missionné pour réunir des centaines de personnes censées représenter la société civile. Nombre de ces personnes qui prétendent s’exprimer au nom d’associations ne représentent qu’elles‑mêmes », ajoute le communiqué. Pour le FFS, tout comme les consultations politiques, les assises de la société civile ne sont que des « faux semblants et de manœuvres de diversion, le régime croit pouvoir encore se donner une apparence d’ouverture et d’écoute ».
En trevanche, le FFS se félicite que tous les acteurs de la société civile ne soient pas tenté par la logique de la mangeoire, selon la célèbre formule de Hocine Ait Ahmed. « Pour l’honneur et la dignité du pays, des femmes et des hommes libres, des organisations autonomes ont refusé de passer le week‑end à Club des pins. Souvent, ces femmes et ces hommes sont connus pour les combats qu’ils ont menés ces dernières années en faveur des droits civiques et socioéconomiques.
Ils ont démontré qu’il n’est nul besoin d’être un appendice du pouvoir ou d’entrer dans les compromissions pour se faire entendre. Leur attitude leur a attiré le respect de nombreux Algériens ». Raison pour laquelle le FFS réitère sa « détermination à accompagner et soutenir les mouvements sociaux ». » le FFS tient à saluer l’engagement et la contribution aux avancées politiques et sociales de ces hommes et femmes, les dignes enfants de l’Algérie ». « Pour le FFS, l’émergence d’une société civile libre et active est une nécessité pour la construction de la démocratie. Cela n’est pas possible dans le climat actuel, de contraintes, de parrainages politico policiers et de fermeture », regrette t-il.