Le procureur général près la cour de Constantine a annoncé officiellement, hier, l’arrestation des assassins de Haroun-Zaki et Brahim. Il s’agirait de deux repris de justice résidant à la Nouvelle Ville Ali-Mendjeli, lieu de leur abominable crime.
Très peu de détails sur les circonstances de ce drame, le mobile du crime ou encore l’identité des auteurs ont été donnés par le procureur général M. Abdelli Mohamed au motif du secret de l’instruction puisque l’enquête n’est qu’à ses débuts. Néanmoins, il ressort de la lecture du communiqué de presse du PG que les deux suspects arrêtés mardi ont avoué leur crime : l’assassinat des deux enfants par strangulation. Thèse confirmée par le médecin légiste, selon M. Abdelli qui a tenu à souligner que les corps des deux garçons n’ont pas été mutilés et que leurs organes n’ont subi aucun dommage, récusant ainsi les rumeurs qui avaient évoqué comme mobile à cet acte abject une affaire de trafic d’organes humains.
Sur la question du mobile, le procureur général près la cour de Constantine laissera entendre que les analyses en cours des échantillons prélevés par les enquêteurs et la police scientifique et mis à la disposition des laboratoires spécialisés pourraient élucider cet aspect. Tout porte à croire que l’on s’achemine vers un scénario semblable à l’affaire du jeune Yasser Djenhi qui a défrayé la chronique constantinoise au début de l’an 2008. Yasser, âgé alors d’à peine trois ans, avait été enlevé, abusé sexuellement puis assassiné par un pédophile récidiviste déjà condamné à une année d’emprisonnement pour pédophilie avant de bénéficier d’une grâce en 2006. Selon M. Abdelli, le rapport du médecin légiste aurait situé l’heure des assassinats de Haroun et Brahim à la matinée de mardi, soit le jour même de la découverte des deux corps.
Les deux enfants auraient subi ainsi, une séquestration trois jours durant avant que leurs bourreaux ne décident de s’en «débarrasser» de la manière atroce que l’on sait. Qu’ont-ils enduré pendant tout ce temps ? L’on a du mal à imaginer les affres que les deux monstres leur ont fait supporter au point de se résoudre à les faire taire définitivement. Inconsolables, leurs parents le demeureront pour le restant de leurs jours et ce n’est certainement pas la thèse de «l’acte individuel et isolé» énoncée par le PG qui les réconfortera un jour.
K. G.