Le Directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale des travailleurs salariés (CNAS), le Dr Tidjani Hassan Heddam a indiqué que les arrêts de travail des diabétiques ont cumulé en 2015 une moyenne de 60 jours.
Le Dr Heddam a indiqué à l’APS, à l’occasion de la journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril, et placée cette année sous le thème « le diabète menace le développement » que 20.894 diabétiques affiliés à la sécurité sociale ont bénéficié d’arrêts de travail en 2015, soit 2,5 % des personnes atteintes de diabète, soit une moyenne de 60 jours pour chaque malade durant la même période.
Dans le cadre du décret No 84-27 du 11 février 1984 amendé et complété et fixant les modalités d’application du chapitre II de la loi 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales, la CNAS assure une prise en charge à 100 % de 26 maladies chroniques et à 80 % de trois autres maladies à savoir la maladie de Crohn, l’asthme et l’hypertension artérielle.
Le même responsable a estimé que la prise en charge des diabétiques est assurée par le système du Tiers Payant pour tous les médicaments traitant le diabète de types 1 et 2. Le nombre de malades pris en charge est de 1.232.272 diabétiques dont 830.219 assurés sociaux et 402.053 ayants droit.
Selon M. Heddam, une stabilité a été enregistrée en matière des arrêts de travail des diabétiques au cours des dernières années. Plus de 1.386.000 indemnités journalières ont été versées par la CNAS à la même catégorie soit 10,4 % de l’ensemble des indemnités estimées à 13.275.800.
En 2014, la CNAS a indemnisé plus de 1.383.000 malades atteints de diabète soit un taux dépassant les 10 % sur l’ensemble des indemnités journalières estimées à 12.736.502.
Le directeur général de la CNAS a indiqué qu’en 2015, les indemnités journalières versées aux diabétiques avaient atteint prés de 1.314.000, soit un taux de 9,2 % de l’ensemble des indemnités journalieres versées aux bénéficiaires, estimées à 14.225.596 sans compter les arrêts de travail rejetés par la Caisse.
Le Dr Heddam a estimé, dans ce cadre, que ces arrêts de travail constituaient un « lourd » fardeau pour l’Etat et pour la société sur le plan économique et social précisant qu’il est possible de redresser la balance à travers la coordination des activités entre les ministères de la Santé et de la solidarité.
Une bonne prise en charge médicale et une sensibilisation aux complications de cette pathologie à travers une éducation sanitaire permettront une amélioration de l’état de santé du diabétique et une réduction des coûts des soins, a-t-il souligné, regrettant, toutefois, l’absence d’un protocole de soins pouvant réduire les complications de la maladie et augmenter l’espérance de vie des diabétiques.
Le directeur de la CNAS a rappelé, par ailleurs, que cette dernière prenait en charge les complications associées au diabète, notamment l’insuffisance rénale à travers les conventions signées avec 120 cliniques de dialyse relevant du secteur privé et en assurant le transfert des malades avec les 200 véhicules relevant du secteur privé mis à leur disposition.
Pour atténuer les souffrances des insuffisants rénaux, le même responsable a appelé à développer la greffe rénale par l’implantation d’organes prélevés à partir de cadavres, renforcer l’éducation sanitaire et encourager le dépistage précoce du diabète.