Les archives sur la disparition de Maurice Audin remises à sa femme

Les archives sur la disparition de Maurice Audin remises à sa femme

A moins de 48 heures de sa visite en Algérie le président français, François Hollande s’est engagé à faire remettre à la veuve du mathématicien communiste Maurice Audin, disparu à Alger après avoir été arrêté par des militaires français en 1957, tous les documents relatifs à la disparition de son mari.

Dans une déclaration à l’Afp, Josette Audin a précisé avoir reçu, en réponse à une lettre qu’elle avait envoyée en août au Président de la République, une missive du chef de l’Etat dans laquelle il assure avoir “demandé à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, de vous recevoir afin de vous remettre en mains propres l’ensemble des archives et documents en sa possession relatifs à la disparition de votre mari”. Néanmoins  elle a confié que “le ministère ne m’a pas encore contactée”.



Le président français assure dans la lettre envoyée à l’épouse du défunt Maurice Audin François Hollande  que “plus de cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France “doit faire face à ses responsabilités et au devoir de vérité qui lui incombe envers vous et votre famille d’abord, mais également envers l’ensemble des citoyens”.

Selon un extrait de cette lettre publié ce lundi par l’Humanité, François Hollande annonce qu’il comptait se rendre, au cours de sa visite à Alger mercredi et jeudi, sur la place Maurice-Audin, “en hommage à la mémoire” du jeune homme qui s’était engagé en faveur de l’indépendance algérienne.

Même pour le tortionnaire, le général à la retraite Paul Aussaresses par l’intermédiaire de sa femme a qualifié les actes de torture et des exécutions pendant la guerre d’Algérie d’”une affaire douloureuse pour tout le monde”

Pour rappel, Josette Audin avait adressé en date du 6 août dernier un courrier à François Hollande lui  demandant que “les historiens puissent avoir accès à toutes les archives de toutes les personnalités civiles et militaires françaises en charge du “maintien de l’ordre” en Algérie”.