Les appels à un exécutif neutre se multiplient,Y aura-t-il un changement de gouvernement?

Les appels à un exécutif neutre se multiplient,Y aura-t-il un changement de gouvernement?

Pour certains partis, l’arrivée d’une nouvelle équipe est une condition sine qua non

Plusieurs partis estiment que c’est une condition sine qua non pour assurer la transparence des élections législatives de mai prochain.

Les appels à un changement de l’équipe Ouyahia se multiplient. De nombreux partis politiques le réclament. Ils estiment que c’est une condition sine qua non pour assurer la transparence des élections législatives de mai prochain. Samedi dernier, deux formations politiques sont revenues à la charge. Ainsi, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a estimé lors d’une réunion avec les militants d’Alger que le gouvernement qui peut assurer des élections transparentes doit être neutre. Elle a appelé le président de la République à prendre des dispositions pour assurer davantage de transparence. Même son de cloche de la part du parti En Nahda. Son secrétaire général, M.Fateh Rebaï, a appelé à la mise en place d’un «gouvernement neutre et apolitique», composé de «grandes compétences» en prévision des prochaines élections législatives. Dans un entretien à l’APS, M.Rebaï a indiqué que la mission de ce gouvernement consistera à réunir les conditions à même d’assurer le déroulement d’élections «libres, crédibles et transparentes conformément à la volonté du peuple». D’autres formations l’ont revendiqué auparavant. Le président du Mouvement de la société pour la paix MSP fait de cette revendication son cheval de bataille. Depuis son retrait de l’Alliance présidentielle, Bouguerra Soltani ne cesse d’appeler au départ de ses anciens alliés du gouvernement. Le Front national pour le changement (FNC), non-encore agrée, lui a emboîté le pas. Dans une plate-forme de revendications sur la transparence des éléctions, M.Menasra a priorisé la désignation d’un gouvernement «neutre» pour superviser l’opération de vote. Le parti de Abdelmadjid Menasra exige la démission de l’équipe du Premier ministre Ahmed Ouyahia qui, lui-même, est concerné par ces élections de par ses fonctions de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). Malgré les garanties avancées par le Président Bouteflika, les partis politiques sont loin d’être rassurés. Urnes transparentes, magistrats et observateurs étrangers pour contrôler les élections. Ce sont tant de gages pris par le gouvernement pour garantir la transparence des élections. Lors de son discours d’ouverture de l’année judiciaire 2011/2012, le président de la République a tenu à rassurer la classe politique sur la transparence des élections. «Tout le monde sera soumis au contrôle de la justice lors des prochaines élections législatives et lAdministration ne sera pas exemptée», a-t-il déclaré en guise de garantie. Voulant convaincre la classe politique, le chef de l’Etat est allé loin dans son discours. «Si la démocratie impliquait la tenue d’élections, l’Algérie doit alors aller vers cette option, même si, par le passé, nous avons connu des élections à la Naegelen (truquées)», a-t-il reconnu. Or, ces déclarations n’ont pas réussi à convaincre les partis politiques qui, d’ores et déjà, crient à la fraude réclamant la désignation d’un gouvernement neutre. Sachant qu’il a satisfait toutes leurs revendications, le Président va-t-il sacrifier son équipe? Certains disent qu’un remaniement partiel sera opéré prochainement, d’autres l’infirment. Attendons pour voir!