L’organisation des anciens moudjahidines a brisé le silence officiel enregistré récemment sur la demande d’excuse et d’indemnisation des crimes coloniaux, en application de l’accord avec Paris pour la tenue de commémorations du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie dans le calme, et a renouvelé dans un communiqué à l’occasion du 52ème anniversaire des essais nucléaires français dans la région de Reggane dans le sud algérien, son assurance que « ce à quoi le peuple aspire dans ses relations avec l’ancien pays colonisateur est une réponse à ses aspirations légitimes en présentant ses excuses et en l’indemnisant « à la hauteur des dommages qu’il lui a occasionné ».
Ce droit ne sera au regard de l’organisation pas annulé par la prescription ou par un changement des relations internationales quelque soit leurs répercussions au niveau local, régional ou international. Toutes les organisations nationales et internationales des droits de l’homme ont appelé à poursuivre la pression sur l’état français pour l’obliger à ouvrir tous les dossiers rédigés durant la période de sa colonisation de l’Algérie et à considérer que ces revendications ne « concernent pas uniquement la génération de novembre » selon le même communiqué. Cela fait suite à au discours de certaines élites françaises pour qui la demande de l’ouverture des archives, le remise des cartes et les excuses concerne tous les générations d’algériens et pas seulement la génération qui a combattu la France. L’organisation a estimé le nombre de victimes des essais nucléaires à plus de 30000 victimes, ajoutant que le bilan reste ouvert et non définitive sachant que la région qui a constitué le champ des expériences est toujours irradiée. L’organisation trouve que cette loi contient beaucoup de conditions qu’il est difficile de remplir pour permettre aux victimes des crimes d’obtenir leurs droits. La commission des indemnisations n’a pour preuve octroyé aucunes indemnités aux d’algériens qui avaient déposés les 17dossiers selon les estimations l’an dernier de l’ambassade de France en Algérie. La candidate des verts à la présidentielle française, Eva Joly a dans le même contexte promis de lever le secret sur les archives des essais nucléaires français dans le désert algérien et l’océan indien dans les années cinquante et soixante. Et a souligné dans une déclaration aux médias français hier, qui a coïncidé avec la commémoration du premier essai nucléaire français au Sahara algérien qu’« Aujourd’hui, les Algériens ne savent pas où sont enterrés les déchets de ces essais. Il me semble que le temps est venu d’ouvrir nos archives militaires, de lever le secret défense sur les essais nucléaires dans le sud du Sahara et en Polynésie pour restituer à la population ces informations qui sont importantes » et a souhaité que ce soit « notre cadeau, notre décision pour les 50 années de l’indépendance algérienne ».