Les Américains ont mis à prix sa tête,5 millions de dollars pour Belmokhtar

Les Américains ont mis à prix sa tête,5 millions de dollars pour Belmokhtar

Donné pour mort et enterré par de nombreuses sources, il resurgit de nulle part

23 millions de dollars pour toute information pouvant conduire à l’arrestation des deux leaders terroristes.

Mokhtar Belmokhtar, ce mercenaire disciple de l’AIS, devient l’homme le plus recherché dans le monde, sa tête vient d’être mise à prix par les Etats-Unis d’Amérique, au même titre que le chef de l’organisation criminelle nigérienne Boko-Haram. En tout, 23 millions de dollars pour toute information pouvant conduire à l’arrestation des deux leaders terroristes. A lui seul MBM vaut cinq millions de dollars. Après l’échec des négociations pour sa reddition, le tristement célèbre MBM reprend ses activités subversives de contrebandier, mais aussi de chef terroriste. Indiscipliné, MBM n’a jamais obéi qu’à sa logique. Ses différends avec les chefs du Gspc, Hassen Hattab, Abdel Razzek El Para et l’actuel émir d’Al Qaîda au Maghreb islamique Abdel Malek Droukdel, n’ont fait que nourrir l’idée de créer une formation indépendante qu’il finit par annoncer à la fin 2012. MBM est désormais le chef de l’organisation des «Signataires par le sang». Son retour sur la scène a été remarquable.

Donné pour mort et enterré par de nombreuses sources, y compris par le président tchadien en personne, Mokhtar Belmokhtar, de son nom de guerre Khaled Abou Al Abbès, avait rappelé qu’il était encore vivant de manière explosive en s’attaquant au complexe gazier de Tiguentourine, le 16 janvier dernier. Cette prise d’otages massive dont l’objectif était de frapper le coeur de l’économie algérienne n’avait pas pour autant dissipé certains soupçons nourris par des cercles et des médias occidentaux qualifiant «le borgne» de Ghardaïa d’être un agent manipulé par les services de renseignements algériens.

Des questions ont fusé de toutes parts, et de nombreux spécialistes autoproclamés n’ont pas hésité à mettre en exergue le fait que tous les assaillants ou presque de Tiguentourine soient morts sauf Belmokhtar. Pour ces officines, il n’y a aucun doute, Belmokhtar était bel et bien à Tiguentourine, mais aurait été exfiltré. Par qui? Les services de renseignements marocains, qui manipulent le Mujao, accusent le DRS d’être Belmokhtar. Acculés au sujet du Sahara occidental, ils font beaucoup de bruit sur cette question, mais sans donner la moindre preuve. En ce qui concerne les Algériens et particulièrement ceux qui connaissent l’histoire de ce terroriste notoire, l’histoire de la manipulation de cet ancien afghan par le DRS a été créée de toutes pièces afin de maintenir la pression sur les services algériens. Belmokhtar n’a ni la stature, ni la dimension et encore moins les dispositions patriotiques nécessaires pour servir une cause aussi noble que celle défendue par les agents du DRS. Au début, il ne s’agissait que d’un contrebandier à la tête d’un groupe de bandits de grands chemins terrorisant les routiers tout au long de l’axe Ghardaïa- Tamanrasset. Ce sont les autochtones qui l’ont appelé «M.Marlboro». Le jihadisme et l’islam politique, il s’en fout pas mal! Ce n’est que lorsque son empire a pris une grande dimension que les terroristes d’Al Qaîda ont commencé à le voir d’un mauvais oeil. Ses activités commençaient à leur faire de l’ombre et ses réseaux s’amplifiaient dangereusement. C’est la rupture en forme d’une déclaration de guerre contre un «agent» selon le vocabulaire d’Al Qaîda. L’attaque suicide contre l’armée nigérienne a fini par faire réagir les services français qui auraient convaincu leurs homologues américains de l’urgence de mettre un terme aux activités de Belmokhtar.

En offrant cinq millions de dollars à qui leur fournirait des informations sérieuses sur Belmokhtar, les Américains n’ont en effet qu’un objectif: déterminer avec exactitude si celui-ci est véritablement un agent algérien ou au contraire, un vulgaire chef terroriste que le premier de ses proches pourrait trahir à la première occasion. MBM inscrit sur la liste noire des hommes à abattre, a promis de revenir à la charge pour commettre d’autres attentats aussi sanglants.

Il réclame le départ des troupes françaises du Mali. Le Sahel a toujours été l’espace où MBM s’adonnait à ses diverses activités destructrices. Il est l’un des principaux complices des narcotrafiquants, mais aussi un acolyte important des trafiquants d’armes et de munitions. Selon des sources très bien informées, ce mercenaire aurait réussi à s’approprier des armes sophistiquées puisées dans les casernes de Libye et travaille de concert avec les groupes terroristes implantés dans ce pays. Il est même impliqué dans l’émigration clandestine. L’intérêt que portent les USA à son égard s’explique par le fait que ce terroriste ex-jihadiste en Afghanistan est quelqu’un d’assez vigoureux.

D’ailleurs, il a échappé à plusieurs reprises aux griffes de la CIA. MBM, n’est pas moins important qu’Aboubekeur Shekou, le présumé numéro un de l’organisation Boko-Haram au Nigéria. Ce dernier vaut quant à lui 7 millions de dollars. Il est à l’origine de plusieurs attentats au Nigéria, notamment contre des églises. Ce chef terroriste n’a jamais accepté d’entrer en négociation avec l’Armée nigérienne. Son organisation est centralisée au nord-est du pays, mais ses attentats n’épargnent aucune région. La liste des têtes mises à prix par les Etats-Unis ne se résume pas uniquement à ces deux sinistres personnages, mais à deux autres responsables.

Il s’agit d’un certain Malik Abou Abdel Karim qui active au sein d’Al Qaîda au Maghreb islamique et également du porte-parole du Mujao Omar Ould Hamahathe.