«Il est difficile d’investir en Algérie bien que le pays dispose d’importantes potentialités», a déclaré l’ambassadeur américain en Algérie, Henry S. Ensher, rapporte Maghreb Emergent.
«Les sociétés rencontrent divers problèmes liés à certaines règles», a-t-il indiqué lors d’une conférence presse organisée en marge de la 45ème Foire Internationale d’Alger qui se tient du 30 mai au 5 juin, soulignant qu’«il y a une concurrence rude entre différents pays pour attirer des IDE (investissements directs étrangers), et les sociétés américaines partent là où il y a des conditions favorables à l’investissement».
Selon le diplomate américain, les Américains «ne connaissent pas» l’Algérie et plusieurs sociétés américaines«n’arrivent pas à comprendre» la politique économique du pays.
«Les Américains, a-t-il dit, ont gardé sur l’Algérie l’image des années 1990 et il appartient aux Algériens, responsables ou simples citoyens, de donner l’image réelle de leurs pays à l’occasion de leurs voyages aux Etats-Unis».
Maghreb Emergent rappelle que les investissements américains en Algérie se limitent au secteur du pétrole et du gaz.
«Depuis le début des années 1990, les compagnies américaines ont investi 5,5 milliards de dollars dans le secteur des hydrocarbures», a indiqué Ismael Chikhoune, président du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC).
«Une centaine de sociétés d’origine américaine, ou des multinationales ou en partenariat avec des Algériens s’intéressent de près au marché national», a-t-il déclaré avec entrain.
«Des difficultés d’ordre administratif, technique ou opérationnel entravent toutefois les activités des sociétés américaines déjà installées en Algérie» a-t-il toutefois reconnu selon Liberté, qui ajoute qu’il a évoqué le problème de réapprovisionnement en pièces de rechange.
Du coup leurs usines restent à l’arrêt pendant des dizaines de jours voire des mois»conclut Liberté.
Une note d’optimisme néanmoins: le méga-projet d’un pôle international de biotechnologie et de production de médicaments de Sidi-Abdallah conclut avec les Etats-Unis, comme le souligne El Moudjahid
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 16 milliards de dollars en 2011. L’Algérie a importé, durant la même période, des équipements pour une valeur de 2 milliards de dollars. Le reste des échanges est constitué d’importations américaines de pétrole et de gaz algériens.
Selon les prévisions d’Ismael Chikhoune, les échanges commerciaux devraient atteindre les 20 milliards de dollars en 2012, à la faveur de la hausse des prix du baril de pétrole.