Les Algériens vont donner une leçon de civisme et de patriotisme aux prophètes du chaos

Les Algériens vont donner une leçon de civisme et de patriotisme aux prophètes du chaos

Environ 23 millions d’algériens sont appelés à voter ce jeudi 17 avril pour choisir leur président parmi les cinq candidats adoubés par le Conseil constitutionnel. Chez de nombreux citoyens affectés par les actes de violence symbolique et physique (somme toute relative) qui ont marqué la campagne électorale, cette violence a nourri des appréhensions. Des appréhensions légitimes, mais saines.

En revanche, cette même violence qui fait peur au citoyen lambda, qui n’a pas de pays de rechange, est souhaité par les uns et programmée par les autres. Les Cassandres et autres prophètes du malheur ont déjà prédit le chaos juste après la proclamation des résultats. Ces prophètes, ce sont des acteurs politiques nationaux, sur le retour, qui caressent le désir de voir l’Algérie sombrer juste pour le plaisir égoïste de surfer sur la vague et pouvoir se donner ainsi une visibilité médiatique.

Des politiques qui placent leur égo narcissique au dessus de la stabilité de leur pays ça existe. Mais pas qu’eux. Il y a aussi toute cet engeance d’intellectuels à la gomme dont les grilles de lecture, élaborées dans les éprouvettes de laboratoires, sont prises en défaut par « l’exception algérienne », un pays qui a refusé de se laisser séduire par les chants des sirènes du dévastateur printemps arabe.

Ces intellectuels sont aujourd’hui sur le qui-vive, escomptant de voir la rue algérienne s’embraser pour se donner bonne raison et voir aussi leur pseudos analyses confirmées. Mais hélas, l’Algérie c’est aussi des pays jaloux qui envient sa stabilité politique et sa prospérité économique. Ces pays, dont les responsables proclament pourtant leur « fraternité » pour l’Algérie, ne rêvent que d’une chose : la reproduction du scénario libyen ou syrien.

Sauf que ces prophètes du désastre sont en retard d’une analyse. C’est que le peuple algérien est définitivement vacciné (avec des piqures de rappel) contre les démons de la violence. C’est à cause d’une élection avortée en 1991 que le pays avait basculé dans l’enfer d’une sanglante tragédie qui a duré plus de dix ans, 200.000 morts, des milliers de veuves, des dizaines de milliers d’orphelins, autant de blessés, des milliards de dégâts, sans compter le profond traumatisme psychologique qui continue encore de travailler l’imaginaire collectif.

Ce sinistre bilan, les Algériens ne l’ont pas oublié. Ne l’oublieront pas surtout. C’est la raison pour laquelle la certitude est forte que l’élection d’aujourd’hui sera une fête collective synonyme de liesse et de communion patriotique et fraternelle entre les algériens. Et demain vendredi sera un jour ordinaire. Au grand dam des ennemis de l’Algérie qui en seront pour leurs frais.