Le chargé d’Affaires de l’Afrique du Sud affirme que son pays considère le Mondial 2010 comme un événement qui appartient à tout le continent africain.
«C’est la première fois depuis la création de la FIFA (100 ans) que le Mondial est organisé en Afrique.
Il mérite d’être célébré parce que l’Afrique a toujours été victime de stéréotypes comme la pauvreté, l’insécurité et le sous-développement,» a-t-il tenu à souligner. Kaya Somsqeza est convaincu qu’aujourd’hui «l’Afrique commence à se redéfinir et à se redécouvrir en tant que continent qui a les capacités de se prendre en charge et de relever des défis.»
Il estime que «c’est ce qui est reflété par l’Union africaine qui a pu aborder tous les problèmes d’insécurité, au Congo et en Côte d’Ivoire et le fait aujourd’hui au Darfour.» Pour lui, «l’Afrique est consciente que ce sont les défis du développement qui passent en premier.
C’est à travers des programmes comme le Nepad que les Etats africains réussiront à le faire.» Le diplomate indique dans cet ordre d’idées que «les gouvernants africains doivent faire savoir aux partenaires étrangers qu’ils sont capables de relever ces défis et de travailler pour les intérêts de leurs peuples.»
L’Afrique, continue-t-il de dire «est en train de développer un partenariat local dans le commerce, l’énergie, l’éducation et la santé, ce sont des secteurs très importants à développer entre les pays africains.»
Somsqeza revient au Mondial pour affirmer que «le sport et le football en particulier peuvent devenir des leviers pour instaurer la paix et la sécurité dans le continent. C’est pour cela que l’Union africaine soutient la Coupe du Monde.»
Il rappelle la déclaration de Joseph Blatter, le président de la FIFA lors de la cérémonie des tirages au sort pour la programmation des compétitions du Mondial, organisée à Johannesburg, et note «il a dit ceci : cette Coupe du Monde devrait assurer à ce qu’il y ait des écoles de formation sportive pour les enfants dans le continent.»
L’Afrique du Sud est donc «prête et assez préparée» pour accueillir la Coupe du Monde. «Tous les stades sont prêts que ce soient ceux rénovés, ceux dont les capacités d’accueil ont été augmentées ou ceux construits récemment,» nous affirme le 1er secrétaire politique de l’ambassade à Alger.
Mongezi Mnguni fait savoir que «l’Afrique du Sud a préparé 10 stades en tout.»
Les travaux de réfection des routes et des aéroports (pour qu’ils puissent recevoir tous les avions prévus) et d’autres infrastructures ont aussi été achevés, selon lui.
Les hôtels des dix villes devant abriter les compétitions footballistiques s’organisent pour précise-t-il «accueillir les différentes catégories de supporters.
Leurs prix d’hébergement varieront selon les capacités financières de chaque catégorie. Ils sont en train d’étudier les formules qu’il faut pour cela.»
«LA PRÉPARATION EST EN AVANCE»
«Les inspecteurs de la FIFA ont été satisfaits de l’état d’avancement de ce qui a été entrepris par l’Afrique du Sud. Ils ont même dit que la préparation est en avance par rapport aux délais impartis,» dira le 1er secrétaire politique qui notera que «même la construction de tunnels a été achevée en avance.»
Mnguni n’oubliera pas d’indiquer que «l’Afrique du Sud a tenu à terminer la construction de son métro même s’il n’a rien à voir avec les infrastructures consacrées au Mondial.»
Un métro, dont les travaux, faut-il le signaler, ont commencé en 2005. Interrogé sur la sécurité en Afrique du Sud, le chargé d’Affaires a préféré rappeler la déclaration du directeur de la police sud africaine, Bhelci Cele qui, a-t-il dit, avait lancé à ce propos que «c’est une question qui ne nous empêche pas de dormir.»
Somsqeza tient à affirmer quand même que «l’Afrique du Sud a beaucoup investi dans le domaine sécuritaire. Elle a augmenté ses effectifs policiers et ceux de ses agents de sécurité en civil.»
L’Afrique du Sud qui est aussi partenaire d’Interpol, compte sur sa police et son armée pour assurer la sécurité durant le Mondial. «La police sera soutenue par les militaires pour assurer la sécurité de l’événement et protéger les frontières,» précise le diplomate.
Il y aura selon lui, une quarantaine d’hélicoptères qui survoleront le ciel durant toute la durée des compétitions.
«L’Afrique du Sud utilise des technologies modernes pour assurer le maximum de sécurité et possède des techniques de communication et d’information très modernes qui couvrent tout le pays,» ditil non sans lancer «nous sommes sûrs que les Algériens seront en sécurité en Afrique du Sud.»
Pour donner plus d’assurance, Somsqeza rappelle les nombreux événements internationaux que son pays a abrités et «où il n’y a eu aucun incident majeur d’insécurité.»
Il cite à cet effet, la Conférence mondiale du développement durable, la Conférence mondiale sur le racisme, le Sommet des non alignés, le lancement de l’Union africaine, la Coupe du Monde du cricket, celle du rugby, la Coupe d’Afrique des Nations et les Jeux africains.
«Ceci montre que l’Afrique du Sud prend au sérieux l’aspect sécuritaire, les gens qui vont s’y rendre seront bien en sécurité,» rassure Kaya Somsqeza.
G. O.