Les Algérois ont célébré mardi la fête de l’Aïd El Adha dans une atmosphère de piété et de joie, procédant au sacrifice rituel dans des conditions climatiques favorables. Tôt dans la matinée, les fidèles se sont rendus dans les mosquées pour la prière de l’Aïd El Adha. A la sortie des mosquées, ils ont échangé, comme le veut la tradition, les voeux, avant de rejoindre leurs domiciles pour accomplir le sacrifice du mouton.
Cette année, beaucoup de citoyens, par commodité et pour une meilleure hygiène, ont préféré immoler leurs moutons au niveau des abattoirs. « J’ai décidé de débourser 2.500 DA pour faire égorger et nettoyer mon mouton aux abattoirs du quartier Ruisseau et gagner, ainsi, du temps et faciliter à mon épouse et à mes filles la préparation des repas », a indiqué un cadre d’entreprise rencontré au niveau de ces abattoirs.
De leur côté, des vétérinaires, mobilisés au niveau de cet établissement, contrôlaient les abats pour s’assurer qu’ils ne contenaient pas de kystes hydatiques.
A la Casbah d’Alger, comme dans de nombreux autres sites de la capitale une ambiance de fête familiale y régnait. Des jeunes s’affairaient à nettoyer les moutons qui venaient d’être sacrifiés. « Nous nous sommes organisés pour procéder au rituel sacré et le fait de nous entraider non seulement facilite la tâche mais permet aussi de renforcer les liens entre voisins », a confié un jeune habitant de la Casbah.
A l’intérieur des maisons, les femmes s’employaient dans patios à préparer le traditionnel repas consistant en la grillade du foie et du coeur et la cuisson des abats, accompagnés de navets ou de courgettes, ainsi que celle du « bouzellouf » (tête de mouton) avec une sauce rouge au goût relevé.
A quelques mètres des maisons, des clients faisaient leurs emplettes dans les magasins, notamment dans une boulangerie offrant différentes variétés de pain. « Le pain était près dès quatre heures du matin et nous attendons les clients qui sont actuellement occupés à égorger leurs moutons », a indiqué un vendeur de la boulangerie.
A Bab-El-Oued, c’était la même ambiance de fête. Des groupes de jeunes étaient en train de dépecer des moutons, se donnant mutuellement un coup de main.
A une dizaine de mètres des groupes de jeunes, une fillette et un garçonnet tout de neuf vêtus et les mains colorés de henné, accompagné de leur père, choisissaient des jouets et ballons aux couleurs multicolores dans un kiosque bien achalandé. « Aïd El Adha, c’est la solidarité et l’entraide.
C’est aussi une fête pour les enfants, qui sont tout contents de rendre visite à leurs grands-parents », a souligné le père qui, lui aussi, se dit « très heureux de partager ce moment de bonheur avec toute la grande famille ».