Le ministère de la Santé a annoncé que près de neuf millions de doses de vaccin anti-grippe A/H1N1 pourraient être offerts à l’OMS dans le cas d’un échec de la campagne de vaccination lancée depuis début janvier 2010.
Un scénario tout à fait probable et qui se dessine chaque jour un peu plus. Selon des données publiées par le quotidien «Liberté», «Seulement 1.000 personnes du personnel de santé sont vaccinées. Ce qui représente 0,5% sur l’ensemble de l’effectif. Aucune femme enceinte, sur les 650.000 attendues, n’a consenti, jusqu’alors, à passer à l’acte».
Tout un fiasco. Cette même source rajoute que «Sur les 1.500 personnes (toutes fonctions confondues), exerçant au CHU Mustapha, uniquement 35 noms sont portés sur le registre de vaccination». La tendance est la même à travers le territoire nationale.
Cet échec est du, en premier lieu, à la gestion catastrophique du dossier de la grippe porcine. Le lancement même de la campagne de vaccination a été retardé à cause du refus des laboratoires de contrôle algériens de cautionner le vaccin des laboratoires GSK. La mort suspecte d’un médecin à Sétif, juste après s’être vacciné de ce même produit pèse également lourds dans la balance.
Face à ce boycott généralisé, l’Algérie compte ainsi, selon le chargé de la communication du Département de Saïd Barkat offrir à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 9 millions de doses, sur les 20 millions commandées au laboratoire britannique GSK.
Le reste atteindra certainement sa date de péremption (une année au plus) sans être utilisé. Encore un exemple flagrant de gaspillage de l’argent public et des défaillances d’un ministère décidément bien malade.
Diana Meftah