Les Algériennes accouchent à même le sol

Les Algériennes accouchent à même le sol
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Les mêmes conditions dégradantes de prise en charge sont constatées dans tous les centres hospitaliers publics de la capitale.

Aujourd’hui, bon nombre de femmes enceintes fuient le secteur public pour se diriger vers le privé n’ayant gardé de leurs premiers accouchements que de mauvais souvenirs.



Des femmes enceintes parlent d’un véritable parcours du combattant pour décrocher une place dans un hôpital à Alger. C’est dans la capitale, en effet, que les Algériennes des 48 wilayas du pays préfèrent accoucher et ce, depuis l’indépendance.

Une atmosphère électrique et insupportable règne dans nos hôpitaux. On y voit les mêmes scènes faites d’insultes, de bagarres, de cris et de menaces… Sans oublier le bras de fer avec les agents de sécurité qui ne manquent pas de compliquer la vie à ces couples nombreux à l’entrée des hôpitaux. La plupart des femmes enceintes rencontrées se disent traumatisées. La raison : le mauvais accueil, le manque de gynécologues et le mépris inégalé des infirmières, des sages-femmes, des médecins et de tout ce personnel, dépassés par les événements. Le tout offre un climat difficile à supporter.

LG Algérie

D’ailleurs, cette belle expérience dans la vie des femmes enceintes tourne vite au cauchemar.

Certaines ont mis au monde leurs premiers bébés à même le sol, d’autres ont dû passer la nuit sur un matelas déposé par terre et un bon nombre de femmes révèlent qu’elles ont été insultées par les infirmières censées les prendre en charge une fois sorties du bloc opératoire

La plupart des personnes interrogées sur le sujet estiment que «ce problème ne sera jamais réglé tant que les principales règles d’éthique et de déontologie sont complètement bafouées et tant qu’il y aura ce manque de conscience professionnelle». Selon plusieurs témoignages du corps médical, tout deviendra normal lorsque des solutions seront trouvées au manque de structures qui ne répondent pas aux besoins de cette catégorie de la population.

«Le plus important est que nous sommes présents et que nous intervenons à temps», ont noté des infirmiers. C’est une justification qui peut tenir la route. Sans vouloir dénigrer le public pour encenser le privé, force est de noter que certaines cliniques d’accouchement à Alger jouissent d’une bonne réputation. «Je suis venue de Aïn Taya pour accoucher dans cette clinique.

D’après mon expérience, c’est la meilleure ! D’ailleurs, j’ai gardé un bon souvenir de la prise en charge lors de mon premier accouchement», nous confie Amina rencontrée dans une clinique à Belcourt.