Les concerts du chanteur Lounis Aït Menguellet drainent les grandes foules. Celui, donné dimanche en soirée au théâtre de verdure d’Oran n’a pas dérogé à la règle. Les Aït Menguellet, père et fils, ont fait un véritable tabac devant un public totalement séduit et acquis.
Pour donner le coup d’envoi de sa Semaine culturelle à Oran, la wilaya de Tizi-Ouzou n’a pas lésiné sur les moyens en consacrant la première soirée musicale à l’un des plus grands noms de la chanson algérienne, Lounis Aït Menguellet, dont le dernier gala à Oran remontait à 2005. Le public, des familles notamment, s’est déplacé en grand nombre pour assister à cet évènement.
Il était 21 heures 30 passées lorsque le chanteur kabyle fit son apparition sur scène, après les allocutions de circonstance prononcées par la directrice de la culture d’Oran, de son collègue de Tizi-Ouzou et enfin du wali d’Oran qui a donné le coup d’envoi de la Semaine culturelle.
« Je ne sais pas faire de discours. La seule chose que je sais faire c’est chanter. Ce soir je suis là pour chanter », lancera Lounis à son public, avant d’entamer son programme avec « Theltiyame » (Trois jours de ma vie), chanson puisée dans son répertoire des années 70. Puis, les chansons se sont enchaînées. L’une après l’autre, elles invitent les spectateurs à un véritable voyage à travers le temps. Les unes sont écoutées dans un silence religieux pour mieux plonger dans l’univers poétique de Lounis et mieux saisir la portée du verbe ciselé par un orfèvre du mot. Les autres sont de véritables invitations à la fête, à la joie et à la danse. Près d’une vingtaine de chansons ont été ainsi interprétées par un Lounis, fidèle à son image de grand artiste se donnant à fond pour satisfaire un public qui l’a toujours accompagné dans sa carrière artistique. « Aya avrid » (le chemin), « Sver a yuliw » (courage mon cœur), « Lwach el ghivame » (le poids de ton absence), « Taqvaylith », « JSK », « etas etas » (fais dodo), « tawriqth tachvhant » (la feuille blanche), et bien d’autres titres, puisés aussi bien de son riche répertoire que de son dernier album, le chanteur a gratifié son public de ses plus beaux textes, tout le long d’une soirée qui s’est avérée courte.
Ce récital a été également une occasion pour l’assistance de (ré) découvrir un autre Aït Menguellet, Djaafer, qui suit doucement et sûrement le chemin de son père. Djaffer, qui vient de signer un nouvel album, est aussi bien à l’aise, sur scène devant un micro que derrière un synthé accompagnant son père. Chez les Aït Menguellet, l’art est une affaire familiale, puisque même son autre fils, Tarek, a fait une apparition sur la scène oranaise, pour jouer de l’harmonica, dans une des chansons interprétée par Lounis.
Ce récital a été suivi par un grand nom de la chanson oranaise, cheikh Blaoui Houari, qui est monté sur scène, en compagnie du wali d’Oran, pour honorer le chantre kabyle.
Avant le déroulement de cette soirée, les autorités locales ont inauguré, à la médiathèque d’Oran, une exposition multidisciplinaire donnant un large aperçu sur les richesses de la wilaya de Tizi-Ouzou, aussi bien sur le plan culturel, historique et arts populaire, reflétées à travers de nombreux stands dédiés à l’artisanat, à la bijouterie, au costume traditionnel, à l’art culinaire etc.
Le volet musical comporte plusieurs concerts dont ceux de la diva Nouara, du groupe « Tagrawla » et celui des « Abranis ».