Le procès des agresseurs du journaliste Khaled Akchout s’est ouvert dimanche 22 mai auprès du tribunal correctionnel de Tizi Ouzou , 120 Kms à l’est d’Alger. Le juge a condamné chacun des deux mis en cause à une peine de 6 mois de prison ferme, a appris DNA auprès de M. Akchout.
Les deux peines prononcées sont assorties d’une amende de 20 000 dinars et le versement de 50 000 dinars au titre de dommage et intérêts à la victime pour chacun des deux agresseurs, ajoute notre interlocuteur, joint par téléphone.
Khaled Akchout n’a pas souhaité commenter la décision de la justice.
Arrêtés par les services de sécurités au lendemain de l’agression du journaliste, les deux personnes avaient été présentées dimanche 15 mai devant le procureur général près du tribunal correctionnel de Tizi Ouzou.
Identifiés et confondus par leur victime, les auteurs de l’agression avaient été placés sous mandat de dépôt.
Chargé d’un projet d’une radio local, Khaled Akchout a fait l’objet mercredi 11 mai d’une agression physique de la part de deux individus sur son lieu de travail, « au vu et au su » des agents de sécurité de la maison de la culture Mouloud Mammeri.
L’ancien directeur de Radio Soummam s’en est sorti avec un traumatisme fermé du rachis cervical qui lui a valu une incapacité de travail de 15 jours.
M. Akchout, dans une précédente déclaration à DNA, avait dénoncé, « la non assistance à personne en danger de mort ». L’agression du responsable du projet de la future radio avait suscité l’émoi parmi la corporation des journalistes.
Dans un communiqué rendu public jeudi 12 mai, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) algérien dénonçait une « lâche agression » contre Khaled Akchout sur son lieu de travail, « sans qu’aucun des agents de sécurité de l’établissement en question n’ait daigné intervenir. »
Le SNJ appelait les autorités à intervenir contre les agresseurs et à assurer la sécurité du journaliste et de ses proches.