Les agents de sécurité de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) ont finalement obtenu gain de cause. Ils deviennent des permanents au sein de la société. Un combat de plusieurs années débloqué aujourd’hui. Les agents s’étaient mis, tôt le matin, en travers des rails et ont bloqué le trafic.
Pratiquement aucun train de banlieue n’a circulé ce dimanche matin à partir où à destination d’Alger. Des usagers, par centaines, attendaient, en vain, bien avant 7h, l’arrivée d’une navette pour rejoindre leurs lieux de travail ou leurs études. Le seul train qui a circulé, avant 9h, c’est celui en provenance de Lakhdaria-Alger. D’habitude ce train ne s’arrête pas à toutes les gares sauf deux stations avant celle de l’Agha.
Mais hier, les voyageurs étaient invités à descendre à Hussein Dey. Motif, une grève des agents de sécurité de la SNTF qui, pour exprimer leur ras-le-bol, des promesses non tenues, ont décidé de se mettre en travers les rails pour empêcher tout circulation. L’effet a été rapide. Les protestataires ont été invités à déléguer des représentant pour prendre langue avec des responsables de la société dont le directeur de ressources humaines (DRH). La principale revendication au menu de la réunion de crise d’hier, tenue au sein de DG de la SNTF : la permanisation.
Ils sont quelque 900 agents de sécurité, dont certains ont 14 ans d’ancienneté et ont été recrutés durant les pires années du terrorisme à la réclamer. L’ouverture du dialogue avec la Direction général a conduit les agents de sécurité à libérer les rails. La circulation des trains a repris vers 10h. Après plus de trois heures de discussions, la question de la question de la permanisation a été réglée. Elle aura lieu mais progressivement « à raison de 40 agents par mois », indique un des membres de la délégation des grévistes. Option confirmée également par le DRH, M. Noureddine Dekhli. « Nous avons convenu la permanisation de 10 agents par mois dans chaque région, à savoir Alger, Constantine, Annaba et Oran ».
Pour le DRH, la SNTF n’a fait que concrétiser un engagement pris au début de l’année en cours. « Nous avons signé, en février dernier, un document dans lequel nous nous étions engagé à régler ce problème de la permanisation de ces agents. Il n’était pas dans notre intention de revenir sur cette promesse », nous a-t-il déclaré. L’autre point discuté ce matin, concerne le régime indemnitaire qui n’était pas appliqué aux agents de sécurité de la SNTF. Il le sera pour ce mois de mai avec effet rétroactif à partir de janvier 2011.
