Les travailleurs des communes ont exécuté leur menace de grève de trois jours à travers toutes les communes du pays. Cette grève sera reconductible chaque mois, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Le président de la Fédération nationale des communaux, affiliée au Snapap, Kamel Bahatt, a dénoncé, au nom des travailleurs « le mutisme et la fuite en avant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales quant à la non- satisfaction de la plate-forme de revendications de la corporation, qui date de plusieurs années ». Ce mouvement de grève a été suivi, selon lui, « à plus de 70% à travers toutes les communes du territoire national ».
Le président de la fédération a fait savoir que des marches dans tous les chefs-lieux de wilaya ont été organisées hier, au dernier jour du mouvement de protestation des travailleurs affichent encore une fois leur détermination à peser de tout leur poids pour faire aboutir leurs revendications.
C’est dans ce but justement que la fédération a choisi la période de la rentrée sociale pour mettre plus de pression sur le gouvernement en général et sur le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en particulier.

Les travailleurs des communes luttent depuis des années pour la satisfaction de leur plate-forme de revendications qui tourne essentiellement autour de la révision du statut particulier de la Fonction publique et de la refonte totale de leur statut, exigeant son unification.
Cette catégorie de travailleurs demande également « l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et des primes, dont celle de guichet pour les agents de l’état civil ».
Les agents communaux réclament également la révision des primes en vue d’une augmentation à 2 000 DA de l’allocation familiale et à 8 000 DA de l’indemnité de la femme au foyer ainsi que l’application de l’indemnité des agents de l’état civil avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008.
Ils réclament aussi l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes ainsi que la réduction de l’IRG. Outre les revendications citées plus haut, les travailleurs communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du préemploi et du filet social. Ils insistent en outre sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale, dont le droit à la grève.
Cette fédération a encore une fois rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier n’est pas conforme aux conventions de l’Organisation internationale du travail.