Les agents algériens déplorent les conditions de travail que leur imposent les émiratis, DP World pousse au pourrissement

Les agents algériens déplorent les conditions de travail que leur imposent les émiratis, DP World pousse au pourrissement

Les travailleurs algériens de l’entreprise relevant de Dubaï Ports Djazair (DP World Djazair) vont bloquer les différentes activités du port d’Alger si les conditions de travail ne sont pas améliorées dans les plus brefs délais.

Lassés des conditions «des plus misérables « que leur imposent les responsables émiratis (censés être une puissance économique), les 750 agents ont décidé de recourir à une grève générale dans les prochains jours.

« Dans l’espoir de voir nos doléances prises en charge après avoir épuisé tous les recours possibles «, ont souligné des représentants du syndicat de DP World affilié à l’Union générale de travailleurs algériens (UGTA), qui se sont présentés hier à notre rédaction.

Ces syndicalistes dénoncent en effet « les comportements, l’insensibilité et l’irresponsabilité « des émiratis quant aux conditions «lamentables» dans lesquelles ils exercent depuis un certain temps. «Nous avons demandé la satisfaction de nos revendications socioprofessionnelles», a indiqué l’un d’eux.

LG Algérie

Il s’agit, a-t-il précisé, du changement des horaires de travail et leur réduction, conformément au à la loi n° 90-11 de la législation algérienne, l’augmentation des salaires, la révision de la grille des salaires, la classification et la permanisation des travailleurs contractuels, et enfin l’amélioration des équipements et infrastructures dans le milieu du travail, vu la vétusté des outils du travail et leur usure.

«Nous enregistrons quotidiennement des cas de blessés graves, sans compter la perte de trois de nos collègues en peu de temps faute de matériels conforme», a déploré ce groupe de syndicalistes, outrés de l’indifférence des responsables émiratis.

Abordant en outre la question du changement des horaires de travail les privant de journées de repos complètes, (48 heures au lieu de 40 heures de travail), ces syndicalistes ont fait remarquer qu’ils ne cessent d’essuyer un refus catégorique de la part des responsables émiratis.

«Nous avons réclamé le changement des horaires de travail et l’application du système pratiqué au port d’Alger, mais DPW refuse. Le même constat concerne les autres revendications », poursuivent-ils.

Devant cette situation, ces travailleurs invitent les autorités algériennes à intervenir rapidement pour mettre un terme au «pourrissement et à la dégradation des conditions de travail au sein de cette entreprise étrangère, qui manifeste un mépris flagrant à l’égard de l’économie nationale», ont-ils également souligné. «Nous interpellons vivement le ministre des Transports et les hautes autorités du pays», ont-ils déclaré.

A noter qu’une réunion aux fins de dialogue est programmée aujourd’hui entre les deux parties, mais le syndicat est peu rassuré quant à l’aboutissement de cette réunion à des points positifs.

«On n’espère rien obtenir, puisque aucune volonté de conciliation n’est affichée de la part des émiratis qui continent de faire la sourde oreille à nos revendications, en plus des intimidations à l’encontre du personnel», ont enfin soutenu ces syndicalistes.

Kahina B.