Les aéroports, les ports ainsi que les postes frontaliers viennent d’être équipés de matériel électronique en prévision, notamment, de la généralisation du passeport biométrique avant la fin de l’année.
Outre les lecteurs du passeport, la Police des frontières (PAF) a été dotée de la solution Afis-Criminel. « Un logiciel qui permet l’identification de personnes recherchées sur la base de leurs empreintes digitales », souligne un officier de la PAF, précisant que ce matériel a été exposé, pour la première fois, lors des portes ouvertes sur la PAF organisées à l’aéroport international Houari-Boumediène. Selon la même source, ce logiciel, élaboré par les ingénieurs en informatique de la DGSN, « est propre à la police algérienne ». Il sera généralisé prochainement au niveau des postes frontaliers.
« Il sera déployé dans les aéroports d’Alger, Oran, Constantine, Tamanrasset et Ouargla », annonce-t-il, ajoutant qu’Afis-Criminel permet la comparaison entre les données de la base de données des personnes recherchées, fichées dans le Système d’identification et de recherche de la police algérienne (Sirpal) et le code MRZ du passeport. Aussi, il permet, en temps réel, le pointage automatique sur la base de données d’un passeport biométrique lors de son contrôle par le lecteur biométrique, indique-t-on. Ce logiciel permet également l’alimentation automatique de la base de données des mouvements aux frontières, à savoir le nombre de voyageurs entrants et sortants. Il facilite aussi l’accomplissement des formalités de la police à l’entrée et à la sortie du territoire algérien. Cet équipement a donné des résultats probants sur le terrain. Selon les chiffres communiqués par la direction de la PAF, treize documents de voyage (passeports et visas) falsifiés ont été saisis et six cas d’usurpation d’identité ont été détectés depuis le début de l’année.
Un bureau spécial pour les familles
Pour les responsables de la police des frontières, la fuite des capitaux constitue la forme de la criminalité la plus dominante, notamment au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediène. Principaux auteurs : des passagers turcs et chinois travaillant en Algérie. En effet, les « pafistes » ont saisi, depuis le début de l’année, une somme de près de 400.000 euros, 160.000 dollars et une importante somme en dinars algériens. La vigilance des pafistes a permis de déjouer des tentatives de trafic de métal blanc et jaune d’une quantité de plus de 7 kg durant la même période.
En prévision de la saison estivale, un dispositif spécial sera mis en place bientôt. Il consiste en le renforcement des effectifs et l’ouverture de nouveaux guichets afin d’assurer une meilleure prise en charge des passagers. En attendant, la Direction de la police des frontières a procédé à l’ouverture d’un bureau spécial, dans la zone de contrôle, au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediène. « Deux guichets sont mis à la disposition des passagers accompagnés d’enfants ou personnes âgées afin de faciliter la procédure d’embarquement », affirme un policier au niveau de ce bureau.
Neïla B.