Les accords d’Evian ne comportent aucune clause secrète ou non écrite

Les accords d’Evian ne comportent aucune clause secrète ou non écrite
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BEJAIA – L’ex député du Gard (PCF) et ancien président fondateur de l’association France-Al-Djazair, Bernard Deschamps a déclaré samedi à Béjaïa que les accords d’Evian ne comportaient aucune clause secrète ou non écrite, affirmant que les « négociateurs algériens n’avaient cédé sur aucune question ».

Lors d’une conférence-débats consacrée aux « mineurs algériens des Cévennes », M. Deschamps a souligné que les Algériens n’avaient cédé sur aucune question qu’il s’agisse de la séparation du Sahara du reste du pays, de la création d’une enclave européenne au nord de l’Algérie ou de la souveraineté de l’Algérie.

Il a, par ailleurs, affirmé que les Français qui avaient quitté l’Algérie au lendemain de l’indépendance « l’avaient fait pour fuir les violences et les exactions de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) perpétrés alors pour faire échouer les accords d’Evian.

« 800.000 Français sont partis pour fuir les actions et les violences de l’OAS », a-t-il précisé en stigmatisant l’extrême droite qui percevait « les accords d’Evian comme négatifs pour la France et qu’elle a du reste, contestée et conteste toujours », étayant sa vision des choses, par la débaptisation, par une mairie qu’elle dirige, d’une rue portant anciennement le nom : » Rue du 19 mars ».

En fait, selon cet ancien député français, « les accords d’Evian étaient un compromis politique entre l’Algérie et la France pour la cessation de la guerre », indiquant qu’au-delà, des lectures que chacun pouvait ou pourrait se permettre, ceux-ci consacraient « la reconnaissance juridique de l’Etat algérien indépendant ».

Pour M. Deschamps, leur contestation par l’opinion publique française, lassée par sept ans de guerre, et les pertes subies par sa jeunesse mobilisée, était limité. D’où, a-t-il dit,  les réactions violentes de l’OAS et de ceux qui étaient acquis à ses thèses et à celles des « généraux félons », partisans acharnés de « l’Algérie française ».

Abordant la question des rapports actuels, entre les deux pays, M. Deschamps, a tenu à rendre hommage au président français, Francois Hollande qui, selon lui, « jeté les bonnes bases de développements entre les deux pays » avant de critiquer les positions de l’ancien président, Nicolas Sarkozy par rapport à l’Algérie.

Par ailleurs, M. Deschamps a rendu hommage à la mobilisation des mineurs algériens qui ont travaillé dans les mines du Gard, malgré un contexte des plus hostiles.

« Ils étaient illettré pour la plupart, n’avaient peu ou pas de rapport avec les Cévenols (habitants de Cévennes), et travaillaient dans les postes les plus durs. Ils ont tôt pris conscience de leurs conditions, et se sont organisés en conséquence », de sorte à prendre part à la lutte armée, a-t-il fait remarquer.