Les accidents vasculaires cérébraux : 50 000 nouveaux cas recensés annuellement

Les accidents vasculaires cérébraux : 50 000 nouveaux cas recensés annuellement

Les Accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent la deuxième cause de décès en Algérie après les accidents de la route, a indiqué lundi à Alger la spécialiste à l’unité des AVC au CHU de Blida, Dr. Selma Kesraoui.

« Nous recensons 50 000 nouveaux cas d’AVC annuellement, parmi lesquels 15 000 décèdent l’année d’après, et 20 000 autres traînent des séquelles et des handicaps lourds et deviennent un fardeau pour la famille, la société et l’économie nationale », a expliqué Dr. Kesraoui, invitée forum du quotidien DK News à la veille de la célébration de la journée mondiale contre les AVC qui coïncide avec le 29 octobre de chaque année.

L’AVC pourrait être à l’origine d’autres pathologies comme la dépression et la démence, a-t-elle alerté expliquant que ces complications rendent la prise en charge, déjà difficile par manque de moyens, « plus complexe ».

« Les AVC sont une pathologie complexe. C’est une spécialité neurologique mais la prise en charge est pluridisciplinaire dans laquelle sont impliqués des neurologues, des radiologues, des cardiologues », a-t-elle relevé.

La spécialiste a également préconisé la mise en place d’unités spécialisées neuro-vasculaires, appelées Stroke-Unit, constituées d’un réseau de personnels médical et paramédical apte à réagir efficacement, sachant que l’intervention médicale dans les trois heures qui suivent l’accident peut sauver le patient d’une mort certaine.

« Notre vœu est d’avoir au moins une Stroke Unit dans chaque grande ville », a souhaité le Dr. Kesraoui non sans préciser qu’actuellement, il existe déjà deux unités, la première au CHU de Blida et la seconde au niveau du CHU de Constantine, en attendant que deux autres voient le jour à Tlemcen et Tizi-Ouzou.

Elle a également saisi l’occasion pour appeler à intensifier les actions de sensibilisation envers la population afin d’agir sur les facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète, le tabagisme et l’obésité.

Ces facteurs liés notamment à la globalisation, font qu’on enregistre de plus en plus d’AVC parmi des jeunes, épargnés jusque-là.

« Plus de 83 000 jeunes de moins de 20 ans meurent des conséquences d’AVC à travers le monde », a relevé le médecin.

Elle a encore souligné que ces 20 dernières années, le nombre des 20-65 ans victimes d’AVC a augmenté de 25% et risque de doubler d’ici 2030.