Huit personnes ont été tuées et 29 autres blessées dans 19 accidents de la route survenus les dernières 24 heures dans plusieurs wilayas du pays, selon un bilan établi par la Protection civile, rapporte aujourd’hui 12 janvier l’Agence de presse Algérienne (APS).
Cinq personnes sont décédées et 21 autres blessées dans un accident de la route dans la wilaya de Tiaret, qui a enregistré le bilan le plus lourd après le dérapage d’un autobus desservant la ligne Tiaret-Hassi Messaoud.
Les accidents de la route ne tarissent pas, bien au contraire ! Les routes algériennes sont de plus en plus meurtrières, tuant hommes, femmes et enfants. Vingt-six (26)personnes sont décédées et 63 autres blessées en 48 heures la semaine dernière. Les éléments de la Protection civile ont dénombré 10 décès et plus de 41 blessés au 5e jour du mois de janvier, après avoir révélé la mort de 48 personnes la semaine d’avant.
La fin de l’année 2014 ne fut pas moins sanguinaire, puisque 60 personnes ont été tuées et 580 autres blessées dans plus de 330 accidents survenus en 10 jours à travers tout le territoire algérien, d’après la même Protection civile.
Aissa Naïli, directeur de la sécurité publique à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a de son côté dressé un bilan de 828 personnes décédées et 20.717 autres blessées dans 17.383 accidents de la route, survenus en 2014 dans le milieu urbain de l’Algérie, contre 792 cas de décès en 2013.
Selon le directeur général de l’Algérienne de gestion des Autoroutes (AGA), Ali Khelifaoui, 4.500 personnes tuées et 69.000 blessées dans 380.000 accidents de la route durant l’année 2013, laquelle enregistrait une hausse par rapport à 2012.
Des chiffres faramineux qui ne cessent d’augmenter ces dernières années, essentiellement en raison du comportement des conducteurs !
Des « dangereux criminels » au volant
Les éléments de la Gendarmerie nationale ont indiqué que 83.07% des accidents sont liés au facteur humain, 8.63% à l’insouciance des piétons et 5.43% à l’état des routes.
Une statistique qui conforte l’analyse de Zoubir Benhamouche. Selon cet économiste algérien, le nombre accru d’accidents de la route se nourrirait du comportement « périlleux » des Algériens au volant, par « un manque de respect de la vie des autres ». Ce qui est « le signe d’une société malade ».
L’Organisation Nationale des Transporteurs Algériens (ONTA) a récemment déclaré que 30% des accidents sont dus à des excès de vitesse et des dépassements dangereux.
Les conducteurs âgés entre 25 et 49 ans provoquent 62% des accidents. Ceux possédant un permis datant de moins de 6 ans sont quant à eux à l’origine de près de 60% des accidentas, selon la même source, qui souligne par ailleurs « l’incompétence des auto-écoles algériennes ».
