Les abonnés d’Algérie Télécom crient à l’arnaque

Les abonnés d’Algérie Télécom crient à l’arnaque
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Problèmes fréquents de connexion, perturbations de l’approvisionnement des agences commerciales en modems, retard dans l’émission du signal pour les nouveaux abonnés, saturation des réseaux, chute de débit, les abonnés d’Algérie Télécom sont aujourd’hui en colère.

Mieux, la situation actuelle du réseau télécoms national agace même les responsables d’Algérie Télécom qui se débrouillent avec les moyens du bord pour assurer un minimum aux internautes. Première conséquence directe de cet état, un débit Internet en deçà des performances promises par le ministère de tutelle. Un petit tour dans une agence commerciale d’Algérie Télécom est amplement suffisant pour constater l’ampleur des difficultés rencontrées par les abonnés. Dès les premières heures de la matinée, les agences commerciales sont prises d’assaut par des centaines d’abonnés venus réclamer sur des pannes ou une chute de débit. Une jeune femme d’une trentaine d’années, cadre dans une société privée, est une habituée des lieux. Elle vient régulièrement depuis un mois à cette agence se plaindre d’une panne régulière de connexion. «A chaque fois, je me déplace au service technique pour régler cette panne, mais malheureusement sans aucune suite», explique-t-elle. Cette cliente d’Algérie Télécom a payé une somme de 12 000 dinars pour un abonnement de six mois, cela sans ajouter la somme de 4000 dinars payée pour le nouveau modem. En tout, cette jeune femme a payé une somme de

16 000 dinars pour avoir une meilleure connexion, comme avait déjà tenté de rassurer auparavant le ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication. Toutefois, cette jeune cliente d’Algérie Télécom se voit priver, chaque jour, d’une connexion régulière dans son foyer. Pis, cette dernière est privée de la connexion depuis plus d’une semaine, alors qu’elle a payé une grosse somme. Un quinquagénaire, cadre à la Sonelgaz, est également un coutumier des lieux. Il vient régulièrement depuis des mois à cette agence pour déplorer des pannes répétitives de connexion. «Je me suis déplacé de nombreuses fois au service technique pour dénoncer cette panne, mais sans aucune suite. Les techniciens ne daignent même pas se déplacer pour s’enquérir de la nature de cette panne», martèle notre interlocuteur. Des cas similaires sont légion dans cette agence aménagée dans des locaux qui, le moins qu’on puisse dire, sont qualifiés de très petits. Une chaîne interminable s’est constituée dès les premières heures de la matinée, devant le seul guichet consacré à l’ADSL. Pour passer le temps, certains commencent à raconter leur calvaire avec les pannes fréquentes de connexion, d’autres observent le silence mais en laissant apparaître des signes approbateurs. Une femme en colère débarque au milieu de cette foule compacte. L’air pressé, elle demande la permission aux personnes déjà présentes de discuter avec la préposée au guichet en invoquant un cas majeur. Ce fut le désordre général. «Faites la chaîne comme tout le monde», lance un jeune homme. Et une femme d’enchaîner : «Nous avons aussi des urgences, mais ce n’est pas un prétexte pour ne pas attendre son tour.». Une atmosphère électrique, les nerfs ont vite gagné plusieurs personnes, tout le monde commence alors à lancer des insultes au guichetier. Des discussions s’engagent entre les clients. «J’ai payé un abonnement de six mois de connexion de 256 kbps. Après un mois de connexion, j’ai découvert ces derniers jours, par hasard, que j’avais un débit de moins 128 kbps», raconte-t-il. D’autres abonnés qui avaient payé une connexion de 512 kbps à raison de 1500 dinars par mois ont aussi fait la mauvaise surprise de voir que leur débit ne dépasse guère les 200 kbps. La chute du débit peut être due soit à une erreur technique ou à une simple saturation du réseau, répond l’agent d’Algérie Télécom.

LG Algérie