Les 958 communes agricoles du pays sont toutes déficitaires

Les 958 communes agricoles du pays sont toutes déficitaires

Les 958 communes à caractère agricole du pays sont toutes déficitaires et vivent de dotations de l’Etat, en raison de la défiscalisation de l’activité agricole, a indiqué, mercredi à Alger, un responsable du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

« Sur les 1.541 communes que compte le pays, 958 sont des communes agricoles en situation de déficit financier du fait que l’activité agricole est défiscalisée en Algérie », a affirmé le directeur des ressources et de la solidarité financière locale auprès de ce ministère, M. Azzedine Kerri, lors des 3èmes rencontres algéro-françaises des maires et responsables des collectivités territoriales.

Ces communes à caractère agricole et pastoral, qui représentent 62% de l’ensemble des communes, vivent des dotations de l’Etat et des aides octroyées par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (Csgcl), a-t-il précisé.

Par ailleurs, il a fait savoir que le nombre des communes jouissant d’une bonne santé financière est de 103 (6% de l’ensemble des communes), tandis que celles qui ont une situation financière « moyenne » est de 480 (32%).

LG Algérie

Les communes dont les recettes fiscalites sont les plus importantes sont celles à caractère industriel, a-t-il souligné, rappelant que le pic du déficit financier avait été atteint en l’an 2000 avec un total de 1.200 communes en difficultés, en raison essentiellement des effets de la décennie noire.

A ce propos, il a avancé qu’une réforme fiscale locale devrait être introduite dans le cadre de la loi de finances 2017 afin de donner les moyens aux collectivités locales de renflouer leurs caisses: « C’est inévitable, nous devons aller vers cette réforme ».

L’autre priorité pour M. Kerri est de permettre aux communes de lever elles-mêmes la fiscalité locale: « En Algérie, nous parlons de fiscalité locale mais ce ne sont pas les communes qui lèvent l’impôt. Il est important de leur permettre de le faire », a-t-il insisté.

En outre, donner la possibilité aux communes relativement prospères à accorder des prêts aux communes défavorisées, même si elles ne relèvent pas de la même wilaya, est une autre piste à explorer pour renforcer les communes financièrement, a-t-il suggéré.