Algérie-Guinée (CAN-2008)
Il faut bien se souvenir du 0-2 face à la Guinée !
Alger, le 16 juin 2007. Le stade du 5-Juillet abritait ce jour-là une rencontre de l’Equipe nationale algérienne face à son homologue guinéenne, entraînée alors par Robert Nouzaret qui venait à peine de quitter le football algérien, suite à une expérience ratée avec le MCA. C’était le dernier match de l’EN version Cavalli durant ces éliminatoires à domicile, puisque l’ultime match allait avoir lieu à Banjul, face à la Gambie. Avant le match, beaucoup d’Algériens pensaient que ça n’allait être qu’une simple formalité, compte tenu des données. L’équipe algérienne avait tenu tête aux Argentins, quelques jours auparavant, au Camp Nou (3-4). Après le match, c’était la désillusion. Beaucoup avaient commencé à faire des calculs, dans l’espoir de finir parmi les trois meilleurs deuxièmes. Conclusion, l’Algérie avait raté stupidement la CAN-2008 qui s’est déroulée au Ghana, alors qu’elle avait de grandes chances de passer, contrairement au Syli national. Pour rappel, un simple nul suffisait aux Verts pour se qualifier, à condition bien sûr de ne pas perdre à Banjul, lors du dernier match. La victoire des Guinéens, au stade du 5-Juillet par 2 à 0, grâce à Fodé Mansaré et Pascal Feindouno, avait complètement changé les données. En tout cas, pour le match de ce soir face à la Libye, les Algériens doivent prendre en considération ce scénario et se souvenir de cette raclée, pour ne pas tomber dans le piège, après avoir arraché une brillante victoire à Casablanca sur le score de 1 à 0.
C’était pour la première fois en présence d’un public record depuis le sacre de 1990
Et pourtant ! Les joueurs de l’Equipe nationale algérienne ont été poussés par près de 80 000 supporters, venus de toutes les wilayas du pays pour encourager les Verts, car ils croyaient au renouveau du football algérien, après avoir vu une équipe solide face à l’Argentine. Mais leur déception fut grande au moment de quitter le stade. Pour la petite histoire, on n’avait plus revu un aussi grand nombre de supporters au stade du 5-Juillet à l’occasion des matchs de l’EN depuis la fameuse finale de la CAN-90 gagnée face au Nigeria qui a permis aux Verts de remporter leur unique trophée continental.
Bezzaz et Bougherra s’en souviendront pendant longtemps
Deux joueurs de la sélection nationale se souviendront pendant longtemps de cette rencontre face à la Guinée. Il s’agit de Madjid Bougherra, absent pour ce match face à la Libye, à cause d’une blessure et de Bezzaz qui fait son retour en sélection, à l’occasion de ce match retour contre la Libye, après deux ans d’absence. Le premier cité avait joué tout le match contre les Guinéens alors que Bezzaz avait fait son entrée en cours de jeu, suite à une blessure d’Abderaouf Zarabi.
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Algérie-Ouganda (CAN-2000)
Merrakchi expédie les Verts au Ghana
L’histoire de l’EN avec la phase finale de la CAN est vraiment passionnante. En tout cas, beaucoup estiment que le parcours de l’EN durant les éliminatoires de la CAN-2000 qui s’est déroulée conjointement au Ghana et au Nigeria reste le plus spectaculaire de tous. L’Algérie avait entamé sa campagne par deux défaites d’affilée. La première à Kampala, face à l’Ouganda, et la seconde à Alger, face à la Tunisie, une défaite qui avait éjecté Meziane Ighil de son poste de sélectionneur national. Mais les Verts ont réussi tout de même deux succès d’affilée à Annaba face au Liberia (4-1) puis contre l’Ouganda (2-0). Justement lors de ce dernier match, c’était un certain Abdelhamid Merrakchi qui s’est illustré en inscrivant un joli doublé. C’est d’ailleurs grâce à lui que les Verts ont réussi à se qualifier à la CAN.
Saïfi avait maintenu l’espoir à Monrovia
Mais avant cela, malgré les deux succès arrachés à Annaba, l’Algérie s’était rendue au Liberia pour affronter l’équipe locale, à Monrovia, avec Rabah Saâdane comme entraîneur. La défaite était interdite pour les Verts, car elle aurait été synonyme d’élimination. Mais grâce à Saïfi, l’EN avait gardé l’espoir, puisque malgré l’égalisation des locaux survenue dans les dernières minutes, l’EN avait gardé ses chances intactes de qualification.
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Algérie-Angola (CAN-2002) : Saïfi héros du jour, Kherkhache délivre les Algériens
1er juin 2001, la sélection algérienne, drivée par le duo Zouba-Kermali, avait rendez-vous avec l’histoire. C’était à l’occasion de la réception de l’Angola au stade du 19-Mai-56 d’Annaba. Une victoire suffisait aux Verts pour se qualifier à la phase finale de la CAN-2002 prévue sur le sol malien. Les Verts ont réussi, ce jour là, le plus important, en arrachant une belle victoire. Le héros avait pour nom Rafik Saïfi qui avait inscrit un joli doublé. Alors que le score était de 2 à 2, à dix minutes de le fin du match, Kamel Kherkhache a réussi à inscrire le but libérateur, envoyant l’Algérie directement à la phase finale. Le dernier match qui s’est déroulé à Ouagadougou face au Burkina Faso était sans enjeu. Les Verts y avaient concédé une courte défaite.
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Saïfi : «Mon pronostic face à la Libye, 3-0 en notre faveur»
Rafik Saïfi, l’ex-attaquant vedette de l’Equipe nationale, s’est exprimé au sujet de cette rencontre face à la Libye, prévue ce soir. Il estime, en effet, que la victoire ne peut pas échapper aux Verts, vu la différence entre les deux équipes, que ce soit sur le plan physique ou technique.
Rafik, on veut avoir votre avis sur ce match face à la Libye…
Je pense que c’est un match sur lequel les gens ont beaucoup parlé et spéculé. Pour moi, c’est un match de la confirmation pour notre Equipe nationale, après le succès arraché haut la main au match aller à Casablanca. Mais tout de même, ça reste un match difficile. Il faut respecter l’adversaire, sans pour autant le rendre un foudre de guerre.
Justement, vous avez parlé de différence de niveau. Avez-vous senti une progression chez les Verts, ces derniers mois ?
Oui, bien sûr. Il y a toujours une progression lorsqu’il y a une série de bons résultats, comme c’est le cas actuellement avec notre équipe. Elle réussit à aligner les bons résultats. Cela veut dire qu’elle progresse beaucoup. Il ne faut pas oublier aussi qu’il y a des joueurs qui sont en train de progresser ces derniers mois en sélection, bien qu’ils soient jeunes. Je pense que c’est une bonne chose pour l’EN.
A votre avis, sur quel paramètre va se jouer le match ?
Je pense beaucoup plus au volet physique. Il y a une différence de taille. Physiquement, on doit les bouffer en une demi-heure. Il faut savoir que la majorité des joueurs algériens sont actuellement des titulaires à part entière dans leur club, ils sont donc en pleine forme, notamment sur le plan physique. Dans le camp adverse, la majorité des Libyens évoluent dans le championnat local, qui est interrompu. Certains, seulement, jouent dans d’autres championnats. Autrement dit, les Libyens ne sont pas au top.
Pour ce match face à la Libye, beaucoup le comparent à celui de la Guinée en 2007, au vu des données…
Personnellement, je pense que ce n’est pas le même match. Ce jour-là, on était passés complètement à côté de notre sujet. On avait raté ce match, c’est vraiment dommage. Je vais vous dire pourquoi ce n’est pas le même match, parce que la Libye et la Guinée ne sont pas les mêmes. Il y a une grande différence de niveau. Les Guinéens sont très forts par rapport aux Libyens. En tout cas, il faut respecter l’adversaire, et c’est tout.
Vous avez pris part aux éliminatoires de la CAN à maintes reprises et vous avez même réussi à qualifier l’Algérie à deux reprises en 2000 et 2002, qu’est- ce que vous ressentez ?
C’est une immense fierté pour moi d’avoir contribué aux succès de l’EN. J’ai pris du plaisir, car c’était des moments vraiment forts, et c’est ce que je demande aux joueurs d’aujourd’hui. Il faut savoir en profiter. C’était des succès du football algérien qu’on n’oubliera pas de sitôt.
Croyez-vous à la victoire, ce soir ? Et comment. Je suis persuadé que l’Algérie va gagner. Si on réussit à marquer un but durant le premier quart d’heure, je suis persuadé qu’on va en inscrire d’autres buts.
Un conseil aux joueurs…
Le conseil que je veux donner aux joueurs est d’éviter la pression et de se concentrer. Il faut aussi oublier l’adversaire.
Votre pronostic pour le match ?
Naturellement, je n’ai jamais donné de pronostic, parce que c’est difficile, mais cette fois-ci, je parie sur une victoire de trois buts à zéro.
3-0, c’est comme le match que vous avez disputé en 1998…
(Rire), oui c’est vrai. Vous m’avez rappelé ce match, c’était le début de ma carrière internationale. Je me souviens, c’était un très bon match où nous les avions complètement dominés.
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Des sportifs de haut niveau seront chargés de la sécurité aussi
Vous vous souvenez, sans doute, de la fameuse déclaration du directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, qui avait annoncé un projet pour le retrait de la police des stades dans quelques années. Ce projet commence à voir le jour, mais d’une manière progressive. En effet, à l’occasion de cette rencontre Algérie-Libye, une centaine d’athlètes de très haut niveau, spécialisés dans les sports de combat, seront chargés de veiller à la sécurité de la délégation libyenne avant, pendant et même après le match. Ce sera un premier essai, en attendant de le lancer dans d’autres stades. Ils seront tous vêtus de gilets bien distincts. Selon une source sûre, un dernier entraînement a eu lieu, hier, où les athlètes ont profité de l’occasion pour faire l’ultime préparation.