Hier, le chantier de construction du nouveau complexe d’ammoniac au niveau de la zone industrielle d’Arzew, a connu une effervescence particulière, suite à l’arrêt de travail marqué par les 3.200 travailleurs algériens, tous corps de métiers confondus.
Cet arrêt a été observé pour protester contre le non-paiement du salaire du mois de mai écoulé. En effet, la convention liant ces travailleurs à la société mère égyptienne Orascom, prévoit le versement des salaires avant le 5 de chaque mois.
Cependant, pour ce mois de mai, selon les protestataires, les 1.400 travailleurs de nationalité égyptienne, activant dans le même chantier, ont été réglés à temps, à l’inverse de leurs collègues algériens qui se sont sentis lésés par ce retard qu’ils considèrent comme délibéré et calculé.
Devant cet état de fait, les travailleurs, de leur propre initiative, ont déclenché l’arrêt jusqu’à obtention de leur salaire, à l’instar de tous les travailleurs algériens ou des autres nationalités activant sous la coupe du groupe égyptien, à travers le territoire national.
Sollicité à ce sujet, un membre du conseil syndical de base nous dira: «Effectivement, le salaire du mois de mai n’a pas été versé à temps aux travailleurs algériens, à l’instar de leurs collègues égyptiens. Nous avons consulté la direction de cette société pour connaître les raisons de ce retard.
Elle nous a déclaré qu’elle déléguera des émissaires au niveau du centre des chèques postaux d’Es-Sénia, pour plus de clarification et nous donner la réponse au plus tard l’après-midi». Le syndicaliste ajoutera que : «Le conseil prendra ses dispositions après la réponse officielle de la direction du groupe Orascom».
Après le délai imparti, notre interlocuteur affirmera que la direction d’Orascom, vu le retard enregistré dans la perception de la paie, a proposé une avance sur salaire de 7.000 DA, en attendant une éventuelle rentrée d’argent pour mercredi prochain.
Il ajoutera que le doute consistant à ne pas effectuer des virements dans les comptes postaux, s’est avéré vrai, car à notre demande, les responsables se sont abstenus de nous présenter le document de virement.
En dernier lieu, il précise: «Nous ne pouvons agir, car certains travailleurs ont accepté cette avance sur salaire, alors que d’autres refusent catégoriquement cette proposition».
D. Chérif