Le nouveau coach des Verts n’a pas réussi à provoquer le déclic à Dar Essalam. Les Fennecs se sont contentés d’un point, Halilhodzic n’est pas exempt de tout reproche. Il a commis deux, trois erreurs qui doivent être signalées.
Visiblement, la sélection algérienne reste en panne d’imagination depuis le début des éliminatoires de la CAN 2012. Les joueurs semblent avoir perdu cette envie de jouer qui avait fait leur force pendant les éliminatoires du dernier Mondial. Le sélectionneur bosniaque Vahid Halilhodzic est conscient de la tâche qui l’attend, mais il reste tout de même optimiste quant à la capacité des Verts de rebondir d’ici une année. D’ailleurs, il l’a souligné lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre d’avant-hier. Mais ce qu’on a vu contre la Tanzanie nous laisse un peu sur notre faim, car à aucun moment, on a senti la sélection algérienne capable d’emballer le match et de dominer les débats.
Laïfaoui : il ne fallait pas l’inviter
Par ailleurs, le choix de certains joueurs reste discutable et parfois énigmatique dans des postes bien précis. Tout le monde a été surpris de voir Laïfaoui dans le onze de départ dans un poste inhabituel de celui d’arrière latéral droit, aux lieu et place de Mostefa Mehdi, un latéral droit type. Le nouveau joueur de l’USMA a raté le stage de Marcoussis et le début du regroupement de Sidi Moussa, il s’est retrouvé titulaire contre la Tanzanie alors qu’il n’a pas encore achevé la préparation d’intersaison avec son équipe. D’ailleurs, sur l’action du but tanzanien, Laïfaoui n’a pas su couvrir sa zone sur le but inscrit par Samata, car tout simplement, il n’a pas le réflexe d’un latéral droit.

L’ex-défenseur de l’ESS, qui est un défenseur central de métier, a reconnu à la fin du match contre la Tanzanie qu’il n’était pas au top physiquement et qu’il avait éprouvé des difficultés sur le terrain pour arrêter les attaques de son adversaire direct. Le successeur de Benchikha a préféré Laïfaoui à Mostefa pour des raisons qu’on ignore mais qui n’ont pas convaincu les observateurs algériens.
L’injustice Bouazza
Vahid Halilhodzic se souviendra longtemps de l’élimination de la Côte d’Ivoire contre l’Algérie lors de la Can 2010 disputée en Angola. Ce jour-là, le bourreau des Eléphants n’était autre que Hameur Bouazza, le sociétaire actuel de Millwall. Dès sa prise en main de la sélection algérienne, le sélectionneur bosniaque a mis le nom de Bouazza sur son calepin pour le convoquer pour le premier stage effectué par les Verts à Marcoussis.
Le retour de l’ex-joueur d’Arles Avignon a été bien accueilli par les supporters algériens, surtout que ce dernier est en train de réaliser un excellent début de saison avec son club anglais. Avant-hier face à la Tanzanie, les observateurs pensaient que Vahid allait compter sur Hameur d’entrée, mais peine perdue puisque le sélectionneur des Fennecs a préféré titulariser Belhadj au poste de milieu gauche, alors que Mesbah a joué comme latéral gauche. Ce choix s’est avéré infructueux en première mi-temps, ce qui explique le changement opéré par l’entraîneur en remplaçant Belhadj par Bouazza. L’incorporation de ce dernier a apporté du sang neuf à l’attaque algérienne qui parviendra à égaliser par l’inévitable Bouazza.
Kadir et Meghni, 2 grands animateurs dans la tribune
La sélection algérienne a péché par un manque de percussion devant contre la Tanzanie. L’absence d’un animateur de jeu était flagrante malgré les efforts de Ziani qui a essayé de jouer ce rôle sans résultat. Les Verts ont besoin d’un patron au milieu, capable de faire la jonction entre l’entrejeu et l’attaque. On se demande pourquoi Vahid n’a pas misé sur Meghni ou Kadir pour tenir ce rôle, sachant que ces deux joueurs ont les qualités pour assurer ce type de situation. Mourad, qui sait bien garder le ballon et provoquer les défenseurs, pouvait très bien aider la sélection algérienne dans la construction et permettre aux autres joueurs d’évoluer librement. Même chose pour le joueur de Valenciennes, un élément très précieux qui a démontré ce dont il est capable lorsqu’on lui a donné la chance de s’exprimer avec le maillot des Fennecs.
En tout cas, Halilhodzic a du pain sur la planche pour redresser la barre et améliorer le jeu de l’équipe.
K. H.