Les 1res Assises nationales de l’urbanisme s’ouvrent aujourd’hui sous le haut patronage du président de la République, au Palais des nations à Alger.
Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la continuité des rencontres régionales organisées par le département de Noureddine Moussa durant les mois de février, mars et avril passés respectivement à Constantine, Ouargla et Tlemcen dont ont été issues une cinquantaine de recommandations qui justement seront reprises lors de la rencontre d’aujourd’hui «afin de sortir avec de nouvelles recommandations et une nouvelle démarche à l’échelle nationale pour un urbanisme meilleur», avait déclaré ultérieurement le ministre.
Quelque 1 200 participants, entre experts, urbanistes, architectes et décideurs, tenteront lors de ces assises de définir une nouvelle vision de la production du mobilier urbain avec comme toile de fond l’amélioration du cadre de vie des citoyens.
Il s’agit, pour le premier responsable du secteur, de se poser les questions sur les voies et moyens qui rendraient efficace l’action de développement et d’aménagement, tant dans le milieu urbain que rural afin d’aboutir en fin de parcours à l’élaboration d’un code de l’urbanisme «adapté et plus flexible aux nouvelles exigences de la société algérienne», selon le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Ce futur cadre juridique viendra modifier la loi sur l’aménagement et l’urbanisme en vigueur depuis vingt ans dont les instruments d’urbanisme qu’elle a établis sont considérés par certains acteurs en la matière comme «des obstacles à la mise en œuvre d’un urbanisme novateur». En outre, ces Assises nationales interviennent alors que le programme de développement 2010-2014, qui se chiffre à 296 milliards de dinars, réserve au secteur de l’Habitat 20 % de ce montant. Au terme de ce quinquennat, qui, outre sa dimension de construction de 1,2 million de logements prévus en livraison d’ici à cette échéance, une autre dimension de même taille, voire plus, consiste en la réalisation de tous les équipements et les aménagements qui accompagneront ces logements tels que les écoles, les structures de santé, les marchés de proximité et autres. Ce qui nécessite un plan urbanistique sans faille qui prendrait en charge l’ensemble des aspects à considérer préalablement avant l’acte de bâtir proprement dit de ce tissu urbanistique.
Au vu de l’importance que revêtent ces premières Assises nationales de l’urbanisme, certains acteurs du secteur de l’habitat et de l’urbanisme expriment, par leur intervention, leurs attentes mais aussi leurs appréhensions, chacun dans son domaine, vis-à-vis de cet événement.
Par Lynda N. Bourebrab