«Les 10 ans d’attente pour être logé en Algérie, c’est fini !»

«Les 10 ans d’attente pour être logé en Algérie, c’est fini !»

L’engagement du ministère de l’Habitat à satisfaire l’ensemble des demandes de logements en souffrance a été réaffirmé hier par le premier responsable du secteur, Abdelmadjid Tebboune, qui a conditionné, cependant, cette volonté des pouvoirs publics par le règlement du problème du foncier.

En d’autres termes, le ministre se veut quelque part rassurant quant à la réponse favorable à tous les dossiers déposés répondant aux conditions requises notamment celle de ne pas avoir bénéficié d’une aide de l’Etat ou d’un logement.

Intervenant hier sur le plateau de l’émission «Qadaya iktissadhiya» (questions économiques) animée par Amine Amara, sur Dzaïr TV, le ministre a annoncé que son département a proposé pour le prochain quinquennat 2015-2019 un programme de 450 000 logements. En comptabilisant l’actuel programme de 230 000 unités et les projets du logement public promotionnel (LPP), «entre 90 et 95% du déficit sera résorbé», a-t-il annoncé.

A une question sur l’arrêt du programme AADL dans les prochaines années, M. Tebboune a assuré que «la formule de logement location-vente est devenue une solution appropriée pour régler le problème d’habitation en Algérie. C’est la formule la plus convenable pour la couche moyenne», estime-t-il rassurant qu’il ne s’agit pas de «promesse électorale».

Le ministre a annoncé également qu’après les deux programmes AADL 1 et 2, le ministère de l’Habitat lancera AADL 3.

Concernant le programme LPP, il a annoncé que la réalisation de 20 000 unités a été lancée.

«La formule LPP destinée à une catégorie de souscripteurs ayant des revenus supérieurs à 108 000 DA a été lancée avec une bonne intention, afin d’éviter à cette frange exclue des deux formules (AADL et social), «de tomber entre les mains des spéculateurs de l’immobilier», a-t-il expliqué, notant que les prix de ce type de logement proposé par l’Etat est trois fois inférieur à ceux pratiqués actuellement sur le marché de l’immobilier.

Nouvelle formule pour les Algériens établis à l’étranger

Pour les ressortissants algériens établis à l’étranger, pour lesquels un programme spécifique leur sera destiné, il a conditionné leur souscription par l’inscription au niveau des consulats.

Le payement des logements pour ces futurs bénéficiaires sera en devises.

Le ministre a relevé, par ailleurs, que le programme de logements pour le prochain quinquennat ne sera pas concentré dans les grandes villes afin d’éviter le déséquilibre enregistré dans les précédents programmes.

Il a ajouté à ce propos que les demandes, le déficit et les programmes en cours dans 1541 communes ont été recensés, permettant de constater que certaines localités disposent d’une offre de logement supérieure à la demande. Mais, rassure-t-il, le déséquilibre dans la programmation des projets sera corrigé dans le prochain quinquennat.

Le fichier national de demandes sera consulté à l’avenir pour connaître avec précision les besoins des wilayas, voire des communes.

A propos du programme de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), il a avancé que 105 000 logements ont été engagés à travers le pays au bénéfice des souscripteurs de 2001-2002. En dépit des projets lancés, d’autres le seront dans les prochains jours à travers plusieurs wilayas avec un délai de réalisation n’excédant pas 24 mois, a-t-il assuré.

Un projet de restructuration de l’agence est en réflexion également afin de permettre à cet organisme de respecter ses engagements avec les souscripteurs. «Le cauchemar d’attente de dix ans est fini !», insistera M. Tebboune.

K. S.