Il faut dire que tout a été minutieusement préparé, jusqu’au moindre détail, pour permettre aux joueurs d’être en excellente forme et, par ricochet, assurer les trois points de la qualification. Une qualification très attendue et souhaitée par les Annabis, auxquels se joindront, le jour de la rencontre, les milliers de supporters des villes voisines et même d’Alger et d’Oran.
La ville qui s’est parée aux couleurs de l’équipe nationale a déployé une banderole géante souhaitant la bienvenue à son équipe adorée et adulée. Les drapeaux longs de plusieurs mètres sont accrochés aux balcons, traversant les rues de part en part ; les jeunes par groupes arpentent les rues en reprenant en chœur des chansons à la gloire des Verts aux sons des vuvuzelas qui résonnent dans presque tous les quartiers de la ville pour fêter l’arrivée de l’équipe.
Une arrivée qui n’est pas passée inaperçue puisque des grappes de jeunes se sont collés à quelques joueurs qu’ils ont pu approcher pour se faire photographier avec eux malgré le service d’ordre impeccable qui veillait de près. «Cette équipe, nous la portons dans nos cœurs, elle est l’Algérie et l’Algérie ne peut pas ne pas gagner. Nous serons tous là pour l’encourager et la supporter.
Je sais qu’ils feront le maximum et qu’ils se donneront à fond pour les couleurs nationales», nous a lancé un des jeunes supporters rencontrés sur le cours de la Révolution, cœur battant de La Coquette. A la Colonne, à la rue Gambetta, derrière le théâtre ou encore du côté de la Plaine Ouest, ce sont des dizaines de vendeurs qui se sont installés pour proposer des survêtements, des maillots, des fanions, des drapeaux, des parapluies ou des sacs aux couleurs de l’équipe nationale avec, bien sûr, l’emblème national imprimé dessus. La fièvre a aussi gagné les autorités locales – d’habitude plus réservées – qui se sont pleinement investies dans cette entreprise de soutien à l’EN. En dehors des structures sportives locales, l’Opow, le complexe sportif du 19-Mai 1956, la Direction de la jeunesse et des sports, c’est le wali en personne, fervent supporter de l’EN, qui est intervenu sur les ondes de la radio locale pour appeler les citoyens à exprimer leur hospitalité, leur encouragement et leur soutien à l’équipe nationale.
Dans le message du wali, qui s’est exprimé en arabe parlé, mettant de côté ses fonctions de chef de l’exécutif local, il était clair que celui-ci voulait que Annaba soit la ville de la victoire, la ville de la qualification, une ville où la prestation de l’équipe nationale face à son homologue marocaine resterait historique. Il faut reconnaître que le public est déjà acquis et sera au rendez-vous. Sur un autre plan, selon nos informations, le coach national Abdelhak Benchikha devait entamer une première séance d’entraînement vers 20h30. A Annaba, le public est survolté et attend avec impatience ce match décisif qui verra l’Algérie se qualifier aligner son équipe pour le prochain tour.