L’épidémie commence à semer l’inquiétude en Algérie, Ébola, es-tu là ?

L’épidémie commence à semer l’inquiétude en Algérie, Ébola, es-tu là ?

Il y a presque une année, on ne connaissait même pas l’épidémie de maladie à virus Ebola. Le simple citoyen, mis à part les scientifiques et les médecins, ignorait ce mot et l’existence de ce virus. Ce n’est que depuis seulement quelques mois que cette épidémie, meurtrière, commence sérieusement à inquiéter le monde entier y compris l’Algérie.

Certes, on n’a pas donné beaucoup d’importance au premier cas qui a été détecté en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Sud-Est de la Guinée en décembre 2013, avant de s’étendre au Liberia et à la Sierra Leone, puis dans une moindre mesure au Nigeria, au Sénégal, aux États-Unis et à l’Espagne.

Ce n’est qu’après que ce virus entraîne une contamination hors d’Afrique que les choses deviennent plus inquiétantes. Cette épidémie, d’une ampleur inédite, est causée par la souche Zaïre du virus. Le patient zéro serait un enfant décédé en décembre 2013 près de Gueckédou, dans le Sud-Est de la Guinée, ou une guérisseuse enterrée à Sokoma en Sierra Leone, près de la frontière guinéenne. Au 3 octobre 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 3 879 décès pour 8 033 cas recensés.

u 9 octobre, le nombre de morts a atteint les 4 000. L’institution estime que l’épidémie pourrait entraîner à terme plus de 20 000 cas de contamination. Chez nous, même si le drame n’est pas encore pris de cette ampleur, mais le Gouvernement veut être plus prudent, en prenant les mesures nécessaires pour y faire face. Malgré que l’épidémie est loin, le risque zéro n’existe pas selon les spécialistes.

La presse et les médias lourds se consacrent ces derniers jours à ce virus, dont l’inquiétude réside dans le retour des hadjis et la présence des immigrés clandestins africains dans le sol algérien. Jusqu’à l’heure actuelle, aucun cas de fièvre Ebola n’a été détecté en Algérie. Néanmoins, “le ministère de la Santé a mis en place des dispositifs de prévention et d’alerte”. Selon les spécialistes, “le pouvoir épidémiologique du virus Ebola ne peut se développer spontanément en Algérie car les conditions climatiques ne le permettent pas”.

Cependant, ils n’excluent pas une éventuelle apparition de “cas importés qui viendraient des pays infectés”. Ainsi, pour faire face à cette éventualité, le ministère a déjà instruit les autorités sanitaires, notamment au niveau des aéroports et des postes-frontières terrestres, pour renforcer la vigilance. Les principaux symptômes, que présentent les personnes contaminées, ont donc été listés afin de faciliter le travail des cellules de veille sanitaire dans les lieux de transit. L’Ebola peut être suspecté lorsqu’on observe chez le patient une forte fièvre qui s’accompagne de maux de tête et de vomissements.

Mais la fièvre hémorragique reste le symptôme qui ne trompe pas. Selon les responsables du ministère de la Santé, “des stocks de matériel de sécurité (masques, gants, blouses, sur-blouses et sur-chaussures…) sont actuellement disponibles au niveau des hôpitaux, car ils sont régulièrement constitués depuis les épidémies de grippe aviaire”. Il s’agit donc d’un dispositif d’urgence éprouvé, qui sera réactivé à la première apparition du virus sur le territoire algérien.

I. B.