Parmi les objectifs à court terme, l’Epic prévoit l’utilisation et la modernisation des techniques de tri sélectif des déchets ménagers, en vue de leur recyclage.
La wilaya de Sidi Bel Abbès vient de se lancer dans le tri sélectif des déchets ménagers, a annoncé, jeudi dernier, Benaâza, directeur général de l’Epic Nadhif Com de Sidi Bel Abbès. Le même responsable a ajouté qu’après la collecte, chaque matériau sera retiré puis orienté dans sa filière de recyclage. Cette opération, qui sera généralisée à travers toute la commune de Sidi Bel Abbès, permettra de générer des revenus à l’entreprise opérationnelle depuis une année (mai 2015).
Cet établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) dispose d’un important équipement composé, entre autres, de 25 bennes tasseuses et 550 bacs à ordures. Sa mission consiste en la collecte des déchets ménagers et la gestion des espaces verts. L’entreprise gère actuellement 34 secteurs à travers la commune de Sidi Bel Abbès, avec un ramassage quotidien de 180 t. « Cet établissement public, créé par arrêté ministériel en juillet 2014, a pour mission d’améliorer le service de la collecte des déchets ménagers et remédier à l’envahissement des ordures qui nuisent à l’image de la ville », a souligné Benaâza.
Lors de cette cérémonie, présidée par le wali de Sidi Bel Abbès, Mohamed Amine Hattab, et organisée au niveau de cette entreprise, un bilan des activités a été présenté par le directeur général. Parmi les objectifs à court terme, l’Epic prévoit l’utilisation et la modernisation des techniques de tri qualitatif des déchets ménagers, en vue de leur valorisation, afin de réduire la quantité des déchets destinés à l’enfouissement, la formation des cadres, ainsi que la mise en œuvre d’un système de gestion intégré des déchets ménagers, conformément aux normes internationales. Présents à cette cérémonie, Eva Roben, du royaume de Belgique, et El Houari Abdelahafid, chargés du projet AGID (Appui à la gestion intégrée des déchets), ont indiqué que l’Epic Nadhif Com de Sidi Bel Abbès fait partie du projet de coopération entre l’Algérie et le royaume de Belgique dans le domaine de la gestion des déchets.
Ce projet mis en œuvre dans trois wilayas (Mascara, Mostaganem et Sidi Bel Abbès) couvre une période s’étalant de 2015 à 2019. Il a bénéficié d’un don belge de 11.000.000 euros à travers la coopération technique belge, tandis que le financement algérien d’un milliard de DA revient à l’Agence nationale des déchets (AND). Cette agence a lancé, a-t-on indiqué, un projet de tri sélectif pour des quartiers propres à travers le pays. Initié par le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, et mis en œuvre par l’AND, ce projet consiste à introduire progressivement la collecte sélective des déchets ménagers, à travers des opérations pilotes dans quelques quartiers par wilaya, à l’exemple de Sidi Bel Abbès. « Cette collecte s’effectue grâce à un tri multimatériaux, avec la mise en place de bacs destinés chacun à recevoir des déchets particuliers (carton, plastique, verre, débris de verre…). »
Dans son intervention, le wali a indiqué que Sidi Bel Abbès est devenue une ville écologique par excellence, grâce aux projets dont elle a bénéficié, entre autres la création d’espaces verts, le plan lumière avec la mise en place du photovoltaïque, le parc citadin, et la mise en service de l’Epic Nadhif Com. « Notre ambition est de voir Sidi Bel Abbès devenir la première ville en Algérie à zéro émission carbone et surtout une pépinière d’innovations dans le secteur des technologies propres, notamment l’énergie solaire », a-t-il indiqué, ajoutant que l’objectif est d’atteindre une superficie de 3 m2 d’espace vert par habitant.
Mohamed Medjahdi
