L’éphéméride 2011 : Une année 2011 mi-figue, mi-raisin

L’éphéméride 2011 : Une année 2011 mi-figue, mi-raisin

Il faut bien le mettre en exergue, le sport algérien n’avait pas tellement brillé au cours de l’année 2011. L’année 2010 avait permis à notre équipe nationale de prendre part, pour la troisième fois de son histoire, au Mondial africain qui a eu lieu pour la première fois dans un pays africain, l’Afrique du Sud. Notre football avait alors atteint son firmament. Même s’ils ont été éliminés dès le premier tour, le fait d’atteindre la phase finale d’un Mondial est en soi une grande performance.

Au cours de l’année 2011, on ne peut pas dire de manière péremptoire qu’on est en train de vivre une nette régression. L’équipe nationale de football avait une très belle carte à jouer du fait qu’elle possédait aussi bien l’expérience qu’un groupe à sa portée pour les éliminatoires de la CAN 2012, organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale du 21 janvier au 10 février. Sur le terrain, les Verts sont méconnaissables en dépit de la victoire, aller, à Annaba contre le Maroc (1-0) sur un penalty transformé par Yebda. Puis une défaite face à la République centrafricaine (2-0) et une autre contre le Maroc, le 4 juin à Marrakech sur le score de 4 à 0, avait précipité la descente aux enfers d’un football qui méritait sensiblement mieux. Une élimination pour le moins inattendue. Néanmoins, elle nous renseigne que notre “onze” national commence vraiment à battre de l’aile. Conséquence, Halilhodzic remplacera Benchikha en vue de redorer le blason du football national au niveau de son équipe nationale. Les U23 d’Aït-Djoudi ont connu le même sort en se faisant éliminer au tournoi final qualificatif pour les JO 2012 de Londres. Les défaites contre le Maroc (1-0) et le Nigeria (4-1) ont précipité leur sortie par la plus petite porte.

Heureusement que nos “bidasses” ont réussi à sauver la face en allant au Brésil remporter haut la main le titre de champions du monde militaire de football en battant en finale l’EN d’Egypte sur le score de 1 à 0. Un résultat suffisant pour notre équipe nationale militaire drivée par l’entraîneur du terroir, Abderrahmane Mehdaoui, dit “Dahmane”. Les Egyptiens n’ont pas digéré cette défaite, eux qui avaient été sacrés à trois reprises déjà champions du monde militaire. Sans aucun complexe, les Algériens sont montés sur la plus haute marche du podium au nez et à la barbe du pays organisateur, le Brésil. Une consécration amplement méritée qui prouve que l’on possède un très bon réservoir qui n’a besoin que de plus d’intérêt pour connaître un avenir radieux. L’élite algérienne qui forme le mouvement sportif national n’a pas aussi brillé aux Jeux africains de Maputo au Mozambique où l’on a été classés à la 5e place.

Ce qui n’était pas le cas lors de ses précédentes éditions, aussi bien à Alger qu’Abuja (Nigeria). C’était un peu la preuve que la préparation de nos sportifs est en train de connaître un net recul. On n’est plus dominateurs comme on l’a toujours été par le passé. Il faut admettre que l’on n’arrive plus à renouveler notre élite. Ce qui a influé directement sur les résultats de nos sélections nationales. Le recul sur le plan africain est flagrant. Il l’est aussi d’une manière encore plus évidente sur le plan arabe lors des Jeux sportifs arabes qui se sont déroulés à Doha (Qatar) ; l’Algérie a engrangé une moisson encore très loin par rapport à ses moissons précédentes. Pourtant, le MJS leur a donné tous les moyens aussi bien financiers que matériels. C’est aussi un autre signe qui nous donne un autre aperçu sur l’état réel de la valeur de nos athlètes. Globalement, nos athlètes ont perdu de leur superbe et leurs résultats dans la plupart des disciplines sportives sont le reflet fidèle de leur niveau actuel. Cela ne fait qu’inquiéter les observateurs au fait du sport algérien. Heureusement qu’il y eut quelques satisfactions comme la nomination de Rabah Madjer ambassadeur de l’Unesco, mais aussi il a eu, parmi les rares joueurs africains, à mettre ses empreintes à Monaco aux côtés des grandes stars mondiales. Il a ainsi ses empreintes sur le passage de la «promenade des Champions» à Monte-Carlo (Monaco) aux côtés d’anciens joueurs comme Roberto Baggio, Zinedine Zidane, Franz Benckenbauer, Pelé, Diégo Maradona, Michel Platini, George Weah, George Best, Karl-Heize Rummenigge… Il faut dire que sa talonnade contre le Bayern avec Porto dans la finale de la Ligue des clubs champions, en 1987, restera un des moments forts du football algérien. Cette consécration de Madjer, qui était en compagnie de son épouse en tant qu’invité du prince Albert II de Monaco, a été parrainée par le prince lui-même. Ce qui confère à cette reconnaissance une portée de niveau mondial.

Cette année 2011 a été aussi caractérisée par la victoire de la JSK en finale de la Coupe d’Algérie, au stade du 5-Juillet, contre l’USMH sur un but de Hamiti (1-0). Les Canaris empochent ainsi leur cinquième trophée depuis l’indépendance du pays en 1962. Le lancement du professionnalisme a été une des plus grandes expériences lancées par la FAF en vue d’insuffler un «sang neuf» à notre «jeu à onze». Ce premier championnat professionnel a été marqué par la consécration des Chélifiens comme champions d’Algérie en l’emportant haut la main.

Il y a aussi le ballon d’Or du Buteur – El Hadef décerné à la coupole du 5-Juillet à notre compatriote Ryad Boudebouz. C’est une distinction amplement méritée qui récompense un jeune au talent à en revendre. Ce talentueux joueur ne peut que donner un “plus” à notre sélection nationale pour les échéances futures. On s’attend à ce que nos athlètes se réveillent. Car même sur le plan des clubs, nos équipes se font éliminer dès le début des compétitions, aussi bien par les clubs tunisiens que marocains ou même africains. Il faut que cela change. Sur le plan international, on retiendra le titre de champion du monde de la Nouvelle-Zélande qui avait battu en finale la France (8/7). Il y a aussi la distinction d’André Ayew comme meilleur joueur africain de l’année 2011 désigné par ses pairs. Dans le Mondial de hand-ball (dames), la Norvège s’est adjugé le titre mondial devant la France (32/24). Il y a aussi chez les messieurs la grande victoire du Barça contre la formation brésilienne du FC Santos, où avait joué le mythique Pelé, en l’emportant sur le score de 4 à 0 dont un doublé de Messi. Notons avec satisfaction la troisième place de la formation qatarie d’Al-Sadd au Mondial des clubs. C’est notre compatriote Nadir Belhadj qui avait marqué le penalty victorieux contre son homologue nippon de Kashiwa Reysol. Tous les observateurs s’attendent à ce que l’année 2012 soit encore meilleure, et l’on espère que nos différentes sélections nationales se réveilleront pour donner une meilleure image de notre sport qui semble connaître un net recul.

H. G.

EN militaire ­Championne du monde au Brésil en juillet dernier

Nos “bidasses” ont offert le seul titre majeur à l’Algérie durant l’année 2011. Ce fut en juillet dernier au Brésil dans le cadre de la Coupe du monde du CISM. Il faut dire qu’avec la présence du pays organisateur, le Brésil, tous les “bookmakers” n’avaient pas hésité à donner le pays de la samba le grand favori pour obtenir le titre majeur. Les poulains de Mehdaoui avaient évolué sans le moindre complexe. Ils ont joué leurs chances comme des “cracks”. Ce qui leur avait permis d’atteindre la finale en ayant face à eux l’Egypte, triple détendeur de ce trophée de champion militaire. Composés de joueurs du cru, nos jeunes militaires avaient charmé les présents dont un certain Romario, un joueur emblématique du football brésilien. Les Verts réussirent à prendre à la gorge la formation égyptienne en l’empêchant de déployer son jeu. Très techniques, les poulains de Abderrahmane Mehdaoui, dit Dahmane, ont éclaboussé les présents par leur classe et leur grand talent. Ils finiront par ouvrir la marque à la grande stupeur de leurs homologues égyptiens qui n’ont rien compris à tant de culot et surtout d’ingéniosité. Le but d’El-Orfi avait eu raison de l’expérience égyptienne. Les militaires algériens empochent ainsi le titre de champion du monde militaire devant l’Egypte qui a obtenu ce trophée à trois reprises. Il faut dire que le directeur des sports militaires, le général Meguedad Benziane, ainsi que le commandement des forces armées ont donné tous les moyens à cette équipe drivée par Mehdaoui pour qu’elle réussisse son objectif qui n’était nullement une mince affaire face aux “grosses cylindrées”. On ne peut que saluer bas ce grand succès, le seul obtenu à un tel niveau. Ils méritent notre respect.

H. G.

Ballon d’Or le Buteur-El Haddef

Ryad Boudebouz reçoit son sacre des mains de Cannavaro

Cette année a été aussi un très bon moment pour les amateurs de distictions, notamment pour le fameux ballon d’Or du Buteur-El Haddef. Ryad Boudebouz a été ainsi plébiscité par ses pairs, mais aussi par les techniciens et les hommes de la presse. Il a reçu ce trophée des mains de l’ex-champion du monde l’Italien Cannavaro. Boudebouz, qui évolue dans le club français de Sochaux Montbélliard, a réussi une saison assez bonne où il s’est exprimé comme il l’a toujours voulu. Recevoir ce trophée des mains de Cannavaro, l’invité d’honneur du Buteur-El Haddef, avait fait très plaisir au jeune Boudebouz qui n’a que 21 ans. Il a tout l’avenir devant lui. On peut même dire qu’il est convoité par plusieurs clubs, de l’O Lyon au Paris St-Germain et même par des clubs d’Espagne et d’Allemagne. Toujours est-il, le choix d’offrir le ballon d’Or à ce joueur talentueux au dribble déroutant et chaloupé est amplement mérité, eu égard à ce qu’il a fait durant cette saison. Déjà avec l’équipe nationale de Vahid Halilhidzic, il réussit de très grandes prouesses techniques en donnant de très bons ballons à ses camarades. En amical, à Blida, face à la Tunisie, il avait marqué le but victorieux de la sélection nationale. Ce qui nous avait permis de monter à la 30e place au ranking FIFA. Il est certain que ce joueur ne va pas rester à Sochaux tellement il est en train d’éclabousser tout le monde par son talent. Ce jeune joueur qui ne peut que progresser est voué à une grande carrière.

H. G.

Madjer

Une reconnaissance à la mesure de son talent

L’année 2011 sera celle de la reconnaissance pour Rabah Madjer, appelé “Mustapha” par les intimes. Il a été nommé ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, eu égard à tout ce qu’il a fait pour les jeunes étant leur idole et surtout l’exemple à suivre. Il avait participé dernièrement avec 30 joueurs à la retraite ou en activité comme Zidane, Karembeu, Figo, Pavel Nedvedev, Serginho, Drogba… à un match amical en Allemagne au stade Imtec-Arena de Hamburger Sport-Verein de Hambourg (HSV) pour lutter contre la pauvreté dans la Corne de l’Afrique (Somalie). Une participation qui ne peut que l’honorer, lui et son pays l’Algérie. Le prince de Monaco et l’association Golden Foot n’ont pas dérogé à la règle d’inviter chaque année trois à quatre anciens grands footballeurs choisis pour le cérémonial que parraine le prince Albert II de Monaco afin d’immortaliser les marques de ses pieds sur la “promenade des Champions”, considérée comme l’endroit le plus visité par les touristes à Monaco. C’est ainsi que notre compatriote se voit honoré de la meilleure des manières, surtout que lui et sa femme étaient, lors de la cérémonie, aux côtés du prince Albert II de Monaco. Ses marques comme celles des “stars” sur le Hollywood Boulevard restent indélébiles à jamais, au même endroit que celles des Roberto Baggio, Zinedine Zidane, Franz Benckenbauer, Pelé, Diégo Maradona, Michel Platini, George Best, Georga Weah, Karl-Heinze Rummenigge…

En ayant ses marques gravées à côté de celles des grands footballeurs de la planète ne peut qu’honorer Madjer connu par sa légendaire talonnade en 1987 en finale de la coupe d’Europe des clubs champions entre son club portugais de Porto face à la grande équipe européenne, le Bayern de Munich (2-1). Cette année qui s’achève restera come celle de la reconnaissance d’un joueur talentueux qui n’a que mérité ce qu’il lui arrive.

H. G.

ASO : Le premier titre de champion d’Algérie de son histoire

Les Chélifiens n’avaient obtenu avant cela qu’une Coupe d’Algérie remportée en 2005 au stade du 5-Juillet, devant la formation de division II, l’USM Sétif, durant les prolongations. Néanmoins, depuis ce succès, on peut dire que c’est la dèche totale en championnat depuis la création du club en 1947. Le lancement du professionnalisme lors de la saison 2010/2011 a été une très bonne chose qui allait être une très grosse surprise pour le club, mais aussi pour toute la région de la vallée du Chéliff. Avec un président, Abdelkrim Medouar, qui se dépense sans compter, l’ASO avait effectué un très bon recrutement avec les Djediat, Seguer, Abdeslam, Ghalem… et un très bon technicien nommé Ighil Meziane. Le succès fut presque un «jeu d’enfant» tellement les Chélifiens avaient dominé de la tête et des épaules le championnat national durant cette année 2011 et ce, malgré la concurrence des équipes comme le CRB ou l’ESS, mais qui avaient fini par céder en fin de parcours pour laisser les Chélifiens aller droit vers la sacre, le premier dans l’histoire du club, mais surtout le premier sous l’habit du professionnalisme que notre pays venait d’appliquer. On imagine un peu la grande joie que ce titre avait suscitée au sein d’une population qui aime le football plus que tout. On ne peut que les féliciter pour cette consécration méritée.

H. G.

JSK : Un trophée à l’arraché face à l’USMH (1-0)

Les Canaris, qui n’ont pas remporté la Coupe d’Algérie depuis l’année 1994 face à l’ASM, l’ex-pensionnaire de la première division (1-0), ont fini par vaincre le signe indien en finale de la Coupe d’Algérie, le

1er mai 2011, au stade du 5-Juillet et sous le regard du Président de la République,

M. Abdelaziz Bouteflika, en battant l’USMH sur une réalisation de son avant-centre Hamiti. Ce fut assez laborieux, mais les gars de la JSK, sous la houlette de Rachid Belhout, n’ont pas usurpé leur sacre. Ils mettent ainsi dans la poche leur cinquième Coupe d’Algérie après celles de 1977 face au NAHD (2-1), de 1986 devant l’E. Collo (1-0), de 1992 devant l’ASO (1-0), de 1994 face à l’ASAM (1-0) et enfin de 2011 au stade du 5-Juillet devant l’USMH (1-0). Certes, la JSK changera par la suite d’entraîneur, mais cette victoire finale restera comme un grand moment de cette formation dont le dernier championnat national remonte à la saison 2007/2008. Avec Ighil à la barre technique et l’inamovible Mohand-Chérif Hannachi, la JSK ne peut qu’aller encore très loin en empochant d’autres titres.

H. G.