«Aucun feuilleton arabe n’a été acheté par la télévision publique en raison des restrictions budgétaires» a tenu à préciser le patron de l’Entv
Le Ramadhan 2016 sera dépourvu de production arabe sur la télévision nationale a déclaré hier le DG de l’Eptv, Tewfik Khelladi. «Aucun feuilleton arabe n’a été acheté par la télévision publique en raison des restrictions budgétaires» a tenu à préciser le patron de l’Entv qui a utilisé une nouvelle formule cette année, le Bartering (Troc de la production contre publicité). Chaque production sera prise en charge par un sponsor, qui «en dépit d’un contexte budgétaire défavorable, l’Etablissement a redoublé d’efforts afin d’honorer le rendez-vous télévisuel sacré et incontournable du mois de Ramadhan en mettant au point un programme de qualité et d’une grande diversité de façon à répondre aux attentes plurielles et de plus en plus exigeantes du public dans ses multiples composantes, goûts et sensibilités», c’est par cette équation, difficile, que Tewfik Khelladi résume l’esprit qui a imprégné la conception des grilles de programmes des cinq chaînes du groupe de l’Eptv en prévision du Ramadhan 2016. La rationalisation des dépenses de production et d’achat de programmes, la mutualisation des ressources des chaînes du groupe et le recours au sponsoring avec les partenaires privilégiés de l’Etablissement pour le financement des programmes-phares, notamment, ont été les leviers sur lesquels s’est appuyé l’établissement afin de mener à bien ses missions au service du public.
Le DG de l’Eptv n’a pas fourni de détails sur les dépenses de cette année, mais a indiqué que près de 65 milliards de centimes ont été dépensés sur la grille de 2015. Au-delà de l’effort consenti sur la diversité et la qualité des programmes, tant dans leur forme que dans leur contenu, Tewfik Khelladi tient à mettre en exergue «la priorité accordée à la production nationale interne, des stations régionales et des producteurs privés pour répondre aux besoins des cinq grilles de programmes de sorte à encourager la création originale algérienne et à limiter l’importation de programmes étrangers, même s’il convient de signaler que le coût, immédiat, du programme national est supérieur à celui du programme étranger». Il affirmera, à ce propos, que «la part de la production nationale dans les grilles de programmes du mois de Ramadhan des cinq chaînes du groupe est passée de la moyenne de 85% en 2013, 89% en 2014, 90% en 2015 à 96% en 2016 avec des taux avoisinant les 100% de production nationale sur Canal Algérie et sur la Chaîne 4». Côté production, quatre feuilletons ont été produits par l’Entv pour ce Ramadhan 2016 «Qouloub Tahta Erramed», «Le collier de feu» sur la vie du grand chef touareg Cheikh Amoud, «Foussoul El Hayet» et «Arkas Nni» seront programmés sur les cinq chaînes du groupe. Pas moins de 18 séries comiques, sitcoms et shortcoms seront proposés au public sur les quatre chaînes du groupe, dont «Sous surveillance»,
«Bibiche et Bibiche», «Fatma, Fatima et Fettouma», «Allo Ma», «Boudhou 4», «Wechtouti»,…Cinq séries de caméras cachées, dont une spéciale enfants, trois programmes culinaires, une émission de jeux («Familetna»), dont des numéros spéciaux avec des célébrités. Vingt-cinq émissions de plateau (variétés, talk-show, arts et culture) en langues arabe, tamazight et française seront produites et diffusées par les différentes chaînes.
«Lemmet Ramdane» (talk-show avec les artistes ayant contribué au programme du mois de Ramadhan), «Qahwa ou Latay» (musique chaâbie), «100 fi Essaâ» (rire), «Noudjoum Khalida» (hommage aux artistes disparus), «Twahecht bladi» (nostalgie), «C’est son show» (talk-show culturel), «Saharat El Madina» et «Diwan oua Ghiwan» (variétés), «Thimlilit Dhi Ramdan» (magazine féminin) et «Izoumal N’Télévision» (portraits de grandes figures de la télévision), notamment, agrémenteront la deuxième partie de soirée des différentes chaînes du groupe. Enfin, le traditionnel concours du mois de Ramadhan, doté de prix attractifs, sera consacré cette année aux grandes figures de la comédie algérienne.