L’entrevue s’est déroulée au Caire : Medelci rencontre le chef des rebelles libyens

L’entrevue s’est déroulée au Caire : Medelci rencontre le chef des rebelles libyens
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Est-ce le début d’un rapprochement entre les officiels algériens et rebelles libyens? Le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci a rencontré le président du Conseil national libyen (CNT) Mahmoud Djibril en marge de la réunion de la Ligue arabe au Caire, a annoncé lundi Alger, en pleine déclarations rebelles anti-algériennes. D’autres rencontres ont déjà eu lieu dans d’autres capitales.

« En marge des travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe qui vient de se tenir au Caire, M. Mourad Medelci a eu un entretien avec M. Mahmoud Djibril, président du conseil exécutif du CNT libyen, à l’initiative de ce dernier », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani dans un communiqué reçu par l’AFP.



« L’entretien a porté sur les derniers développements intervenus en Libye, les conclusions de la dernière réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine consacrée à la Libye ainsi que sur la nécessité de préserver l’unité du peuple libyen frère et de hâter le retour d’une paix durable à travers une transition pacifique, inclusive et démocratique », ajoute le porte-parole des AE.

Celui-ci indique que « d’autres rencontres ont déjà eu lieu dans d’autres capitales en marge de conférences internationales » et rappelle que le gouvernement algérien a « annoncé, dès le mois de mars dernier, que des canaux de communication étaient ouverts avec certains représentants du Conseil ».

Diplômé en sciences économiques et politiques à l’université du Caire, Mahmoud Djibril, 59 ans, a servi dans le régime de Khadafi de 2007 à 2001 comme chef du bureau du développement économique national, un organisme chargé de mener les réformes économiques de la Libye.

Les autorités algériennes et les rebelles libyens entretiennent des relations très tendues depuis l’insurrection contre le régime du colonel Kadhafi. Alger est accusé de soutenir le colonel en fournissant une aide militaire. Ces accusations de collusion avec Tripoli ont été démenties par le gouvernement.

Dimanche, le porte-parole militaires des rebelles, le colonel Ahmed Omar Bani avertissait qu’Alger devra payer pour son attitude à l’égard de la rébellion.

« Nous avons prouvé au monde que nous méritions d’être reconnus et les pays puissants l’ont fait, les autres, nous n’attendons pas leur reconnaissance. Un jour viendra où ils devront répondre de leur attitude vis-à-vis des révolutionnaires libyens », a déclaré Ahmed Omar Bani. « Nous faisons une distinction entre le grand peuple algérien et le gouvernement algérien (…) Les Algériens nous ont reconnu comme combattants de la liberté et libérateurs de notre pays », a ajouté le colonel Bani.