L’entreprise, « principal acteur » dans l’efficacité de l’adéquation formation-emploi

L’entreprise, « principal acteur » dans l’efficacité de l’adéquation formation-emploi

L’entreprise reste « l’acteur principal » dans l’efficacité de l’adéquation formation-emploi, par sa participation dans le processus de formation professionnelle, en exprimant ses besoins en qualification, a souligné la directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Akila Chergou.

« L’entreprise, acteur principal pour un système performant de la formation, doit exprimer davantage ses besoins en qualification », a indiqué Mme Chergou dans un entretien à l’APS, précisant que « la relation formation-emploi « dépend de l’expression du secteur économique en matière de ses besoins en qualification ».

Elle a expliqué que les entreprises économiques doivent définir leurs besoins en formation pour que ce dernier (secteur formation professionnelle) puisse assurer un système de formation adéquat aux demandes du marché de l’emploi.

« Il faut que le secteur économique participe également au processus de formation à travers le mode de formation par apprentissage par l’accueil des apprentis en stages pratiques », a-t-elle ajouté.

La formation professionnelle offre aux bénéficiaires, une compétence technique pour assurer leur insertion dans le monde du travail pour un emploi durable, sachant que la formation initiale de base reste « fondamentale » dans toute la vie du travailleur, a souligné Mme Chergou.

Elle a ajouté que les objectifs de la réforme du secteur était d’adapter l’appareil de formation à même d’impliquer les partenaires en tant que principaux utilisateurs des produits de la formation professionnelle à la définition des compétences et du savoir-faire qu’elle souhaiterait que ses futurs travailleurs maîtrisent.

Mme Chergou a encore affirmé que le ministère a engagé « une dynamique visant à corriger les écarts entre les offres de formation et les besoins en qualification » des différents secteurs d’activité économique favorisant ainsi un pilotage du système national de formation par la demande de formation exprimée et sur plus l’offre unilatéralement proposée.

Elle a également relevé que la nouvelle politique de l’emploi qui s’appuie sur le processus de partenariat avec les principaux acteurs, a permis d’enregistrer 107 conventions-cadre signées avec les différents départements ministériels, le secteur économique, les institutions de l’Etat, les entreprises publiques et privées, les unions professionnelles et les associations.

« Le développement du partenariat est consacré élément fondamental de la politique de formation professionnelle. Le dispositif de concertation est complété par la mise en place de cadres de collaboration à travers des conventions qui constituent de véritables instruments d’écoute pour mieux cerner les besoins en qualification », a-t-elle dit.

Au niveau local, elle a fait savoir que « 7.682 conventions spécifiques ont été conclues » en application des conventions-cadre et que « 432.023 ont été mis en formation dans le cadre des conventions ».

Ella a encore souligné que « l’expression de la demande, visibilité du marché de l’emploi, intégration de filières et spécialités nouvelles correspondant aux évolutions des métiers et des organisations du travail, figurent parmi les objectifs de cette politique de partenariat ».