La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) est confrontée à une sérieuse crise financière. Selon nos sources, les revenus annuels de l’entreprise couvrent à peine 40% de la masse salariale. Le déficit est jusqu’alors comblé par des subventions attribuées par l’État. Eu égard à la crise économique, il est utile de savoir jusqu’à quelle limite le Trésor public continuera à consentir un effort budgétaire supplémentaire.
Au-delà, la SNTF est paralysée, depuis lundi, par une grève illimitée des cheminots. Selon nos sources, le débrayage a été déclaré illégal par la justice, saisie sur le dossier par la tutelle. Malgré tout, les grévistes ne désarment pas. Jusqu’à hier, la section syndicale des cheminots et la direction ne sont pas parvenues à un accord. Pour rappel, les grévistes revendiquent, entre autres, un reclassement des mécaniciens, la régularisation de la situation des retraités de l’entreprise de la capitale et l’arrêt de ce qui est considéré comme un “accaparement du patrimoine de la SNTF”. Le trafic ferroviaire est ainsi fortement perturbé.