L’entreprise égyptienne ORASCOM licencie des travailleurs et baisse le salaire de base

L’entreprise égyptienne ORASCOM licencie des travailleurs et baisse le salaire de base

Des centaines d’employés en grève menacent de hausser le ton

Des centaines de travailleurs algériens de l’entreprise ORASCOM de l’industrie et de la réalisation, sont sortis, hier, pour protester, et ce, après que l’administration a décidé de baisser à 15.000 DA, les salaires de base des employés algériens, tandis que les Egyptiens n’ont pas été touchés par cette mesure.



Cette décision vient après l’opération de licenciement, entamée récemment et d’une manière graduelle par l’entreprise égyptienne à l’encontre des Algériens.

Toutes ces données ont abouti à ce protesta dont les auteurs menacent de hausser le ton, si ORASCOM ne revoit pas sa politique scandaleuse et discriminatoire, selon les propos de ces employés. De sources sûres, ORASCOM tente de récupérer les pertes survenues, suite aux actes de vandalisme, ayant touché ses sièges et ce, au détriment des travailleurs algériens.

Cette nouvelle mesure, appliquée par l’administration avant-hier, consistait baisser de 15.000 DA le salaire de base des travailleurs.

Cette mesure a poussé plus de 700 soudeurs, travaillant dans les ateliers de réalisation à entamer une grève et selon les propos de ces travailleurs, lésés par cette mesure, ils considèrent que cette baisse qui intervient sur des salaires qu’ils touchent que depuis 2 ans, est une mesure discriminatoire, vu qu’elle n’a touché que les employés algériens, alors que les ateliers se composent de travailleurs algériens et égyptiens.

En ce sens, un ingénieur de l’entreprise et représentant de ces protestataires, déclarera: «On ne se soumettra pas à cette mesure dont on ne nous a même pas avisé. En plus, elle ne touche que les soudeurs algériens.

Leur travail comporte beaucoup de risques et ils touchaient des primes en conséquence, faisant grimper leurs salaires à 90.000 DA, tandis que ce mois-ci, ils n’ont perçu que 75.000 DA.»

Selon les déclarations d’un soudeur: «L’administration ne nous a même pas avisés de cette baisse, et n’a même pas sollicité notre point de vue.

Nous avons pris connaissance de cette décision, jeudi dernier, en empochant nos salaires et c’est de là que nous avons décidé de nous mettre en grève, surtout après avoir entendu que cette réduction a été décidée, pour que l’entreprise puisse récupérer les pertes, causées par les actes de vandalisme, ayant touché ses sièges et aussi, suite aux altercations, survenues entre les employés algériens et leurs collègues égyptiens.»

Ce même interlocuteur ajoutera: «On n’acceptera jamais cette situation, car nous ne sommes pas responsables de ce qui est arrivé. Nous refusons que les pertes soient récupérées à nos dépens. Surtout que nos contrats de travail nous protègent des agissements de l’administration et si cette dernière refuse de les respecter, on demandera au gouvernement de protéger nos droits.»

Selon des sources responsables, l’entreprise a invité les protestataires à se réunir pour négocier et arriver à des arrangements. A cet effet, l’administration s’est réunie, hier, avec les représentants des travailleurs pour étudier la situation et aboutir à une entente. Sauf et selon les mêmes sources, cette réunion n’a abouti a rien, ce qui laisse présager que la grève continuera et que les deux parties se réuniront de nouveau aujourd’hui.

D’un autre côté, des sources responsables dans la zone industrielle d’Arzew, ont indiqué que l’activité de l’entreprise ORASCOM dans la zone n’est qu’une question de temps, vu les perturbations et les tensions qui règnent au sein des ateliers et qui risquent de mener à la dérive. Cette situation nécessitera la visite de hauts responsables de l’état pour apaiser d.es tensions qui ne sont plus maîtrisées par les responsables de la zone industrielle.

M. Rachida