Les enquêteurs de la direction régionale de l’inspection du travail de Constantine ont commencé aujourd’hui une enquête relative aux conditions de travail des ouvriers algériens pour le compte de l’entreprise chinoise China State Construction & engineering corporation (CSCEC).
Cette entreprise est titulaire du marché de réalisation de la nouvelle ville universitaire d’Ali Mendjeli, suivie par trois bureaux d’études. Le chantier est gigantesque et jusque-là, 40 milliards de dinars ont été consommés.
Cependant les ouvriers algériens en grève depuis hier ont déposé une requête auprès de l’inspection du travail où, ils dénoncent l’absence des matériaux nécessaires dans leur travail en réclamant des indemnités. Les protestataires en grève sur le site, ont bloqué tous les accès empêchant les cadres chinois de sortir.
Ils dénoncent le problème de surexploitation dont ils auraient fait l’objet des mois durant. “Nous n’avons pas de salaire fixe, ni d’indemnités. Nous ne sommes même pas payés pour les jours fériés, tels que l’Aïd ou les fêtes nationales”, disent les ouvriers. Ces derniers parlent aussi de mauvais traitement. Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées et aucune prime ne leur est versée dont celle du panier.
Du coté chinois, la direction de la CSCEC a requis un délai de 15 jours pour étudier les demandes algériennes relatives aux primes octroyés pour les heures supplémentaires ainsi que l’actualisation des ouvriers qualifiés dans des postes permanents après la mise en exploitation de la ville universitaire prévue la rentrée universitaire 2013/2014.
Mohamed El Habib