L’entreprise a été reprise par Frank Supplisson, Issad Rebrab n’aura pas Ascométal

L’entreprise a été reprise par Frank Supplisson, Issad Rebrab n’aura pas Ascométal

Le bal des prétendants à la reprise d’Ascométal, le géant de la sidérurgie française, en redressement judiciaire depuis le 7 mars dernier, vient de cesser.

Le tribunal de commerce de Nanterre a rendu son verdict aujourd’hui. Et c’est le français Frank Supplisson qui a été choisi pour devenir le nouveau patron de cette entreprise au détriment du brésilien Gerdau.

Soutenu par le ministère français des Finances et les deux centrales syndicales, CGT et CFDT, l’ex-directeur de cabinet de l’actuelle patronne du fonds monétaire national, reprend donc Ascométal en maintenant 97% des emplois.

Le patron du groupe Cévital qui s’est associé au fonds de pension américain Anchorage qui avait offert près de 620 millions d’euros, avec le maintien de la totalité des emplois, se voit donc disqualifié par le tribunal de commerce de Nanterre qui a estimé que l’entreprise Ascométal devait rester française.

Il faut savoir que dans ce dossier, les politiques français sont invités à défendre l’offre de celui qui est à la tête d’un groupement d’investisseurs. Il a d’ailleurs eu le soutien inconditionnel d’Arnaud Montebourg qui lui a accordé une double faveur dans le cadre du patriotisme économique qui lui est très cher.

Un prêt de 35 millions d’euros a été débloqué par le fonds de développement économique et social et une missive du commissaire au redressement productif d’Île-de-France au procureur de Nanterre qui dit combien l’offre d’Asco Industrie est la seule à même de préserver « l’intérêt national général » et « à maintenir le centre de décision en France ». Cela, en plus de la pression des syndicats qui pendant deux mois n’ont eu de cesse de faire occuper par les employés les différents sites du groupe sidérurgiste.

Faouzia Ababsa