Lenteur de la campagne de vaccination : Benbouzid s’explique

Lenteur de la campagne de vaccination : Benbouzid s’explique

Lancée fin du mois de janvier dernier, la campagne de vaccination contre le coronavirus en Algérie accumule depuis plusieurs des semaines un grand retard. Idem pour les opérations de réception des vaccins contre l’épidémie.

Interrogé hier mardi par le quotidien El Watan, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid explique ce retard par la réception des vaccins, une opération qui enregistre à son tour du retard. Selon lui, le retard enregistré jusque-là « s’explique par le fait que les pays pauvres ont été prioritaires pour être livrés ». De ce fait, il précise que « nous attendons notre tour ».

Cependant, il affirme que cela ne va pas tarder puisque « nous allons les recevoir dans les prochains jours ». Selon Benbouzid, l’Algérie a « également adhéré, au même titre que 54 pays africains, au programme africain appelé Avatt pour une quantité de 7 millions de doses et nous attendons les prochaines livraisons ».

Revenant sur la campagne de vaccination, le ministre a réitéré l’objectif des autorités « vacciner 70% de la population ». Pour se faire, il évoque la diversification des possibilités d’approvisionnement en vaccin.

« La campagne de vaccination est toujours en cours »

Ceci dit, le premier responsable du secteur sanitaire a souligné que « la vaccination est toujours en cours », précisant que « les secteurs sanitaires convoquent tous les jours les personnes qui se sont inscrites et la plateforme compte déjà près de 30 000 inscrits ».

Pour ce qui est de la disponibilité du vaccin, il affirme que les lots déjà réceptionnés ne sont pas totalement épuisés. « Nous avons encore des doses de vaccins et nous sommes en train de rationaliser les doses. Tout se passe dans la sérénité », a-t-il en effet ajouté.

Dans ce sens, il a tenu à rappeler les quantités de 30 000 doses acquises à ce jour par l’Algérie, dont « 50 000 doses du vaccin russe Sputnik V, 50 000 du vaccin anglo-suédois AstraZeneka et enfin 200 000 du vaccin chinois Sinopharm ».

Pour ce qui est des retards accumulés concernant l’acquisition des vaccins, Benbouzid affirme que « situation est très pénible au niveau mondial pour l’acquisition du vaccin, surtout que de nombreux pays font face à la troisième vague de la pandémie ».

Insistant sur le fait que le processus d’acquisition « n’est pas facile », il rappelle que l’Algérie a « signé des contrats avec des dates précises », et qu’elle a même « payé la totalité des doses (Spoutnik V) pour qu’elles soient livrées le 22 mars dernier. Mais en vain ».